Environnement : Yao Marcel, président du REFACC, situe l’enjeu des 2èmes journées africaines de l’écologie.

Propos recueillis par Vouzo Zaba, Afriquematin.net.

Le lancement de la 2ème édition des journées africaines de l’écologie, prévues du 19 au 22 avril 2019, a été l’occasion pour Yao Marcel,  Président du Réseau Africain  des experts pour les forêts, l’agriculture et les changements climatiques (REFACC) de situer, à l’endroit des acteurs du développement durable, le point focal de cette seconde édition.

« La première édition a eu lieu en juin 2018. Elle a été parrainée par Le ministre Aka Aouélé, président de l’assemblée des Régionaux et Districts. Vous devez savoir que la lutte contre les changements climatiques ne peut réussir que si elle passe par nos collectivités territoriales. Nous avons donc  jugé bon, au niveau des experts du réseau Africain, et ce,  dans un souci d’optimisation de nos actions, de travailler étroitement avec ces collectivités. Ainsi, le ministre Aka Aouélé, président d’Honneur de ce réseau,  nous a demandé d’accompagner toutes les collectivités pour que celles-ci puissent tendre vers des villes vertes et vers des régions écologiques. Sachez que nous en sommes à la 24ème édition de la conférence des partis sur les changements climatiques au niveau international. Et l’année prochaine, cela va faire 25 ans, donc un quart de siècle que nous négocions. Malheureusement, nous en sommes encore dans une léthargie dans la mise en œuvre concrète des décisions idoines. Nos parents dans les villages, à Zoukougbeu, à Daloa, à Sinfra continuent de souffrir, de payer le lourd tribu de la destruction de nos forêts, de la perte de notre Biodiversité.  Le ministre de l’environnement et du développement durable, Joseph Séka Séka, l’a dit, il est temps que des initiatives concrètes puissent être menées sur le terrain. Il y a beaucoup de bonnes pratiques écologiques qui se pratiquent au Burkina Faso, au Mali, Au Benin. L’ambassadeur du Maroc l’a souligné, Ces pratiques se font très bien dans le royaume chérifien. Pourquoi donc sillonner le monde à la recherche de méthodes écologiques que l’on peut facilement trouver sur le continent ? Vous comprendrez donc que l’idée directrice de ces journées sera de partager ces expériences.  Celles qui nous seront accessibles, pour le cas spécifique de la Côte d’Ivoire, seront vulgarisées partout sur le territoire .l’un des cas typiques  qui nous tient à cœur est celui  de nos mères, qui pendant toutes leur vie, utilisent le bois de chauffe et respirent en permanence la fumée toxique issue de ce combustible. C’est un fléau majeur que nous pouvons simplement enrayer  avec des foyers améliorés. Nous allons informer, former et continuer l’encadrement. Encore une fois, l’idée directrice c’est de fédérer les expertises au niveau africain  et trouver des solutions africaines à ce problème des changements climatiques. Nous n’émettons pratiquement pas de gaz à effet de serre  et c’est nous qui payons le prix fort. L’opportunité était donc de réunir les experts africains en la matière pour trouver des solutions adéquates à cette problématique ».

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