Energie/La Côte d‘Ivoire rentre dans une phase de production nationale
Source : lebanco.net avec afriquematin.net
L’entreprise ivoirienne Sarenergie 2073 va construire à Songon, dans la périphérie d’Abidjan, l’une des centrales électriques les plus puissantes d’Afrique. L’annonce a été faite par le Président Directeur Général (PDG) du Groupe, Kouassi Richard Amon, à la faveur d’une cérémonie sur le site du projet, le 10 Septembre 2016 qui a mobilisé la chefferie et les populations locales, en prélude au lancement officiel en novembre, des travaux de construction de la future centrale électrique. L’ambition énergétique de la Côte d’Ivoire, estimée à 4 922 Mw de capacité installée en 2030 contre un 421 Mw aujourd’hui, est soutenue par un plan global d’investissement dans le secteur dont Starenergie 2073 est un des projets phares. Starnergie et son partenaire China Energy Engineering Corporation (Ceec) se sont accordés pour installer à Songon (30 km d’Abidjan), une grosse unité de production d’électricité. Cette future centrale à cycle combiné, qui entrera en production au plus tard en décembre 2018, aura une capacité de 372 mégawatts (Mw). Elle sera dotée de trois turbines à vapeur dont deux d’une capacité de 126 MW chacune, et la troisième de 120 MW. Selon une note d’information qui nous est parvenue, le lundi 26 Septembre 2016, c’est le 20 août 2016 à Pékin (Chine), qu’a été signé avec le géant chinois le contrat de construction de la centrale de Songon, d’un coût global de 367 millions d’euros, soit plus de 240 milliards de francs Cfa. Et, afin de mettre tous les atouts de sont côté, Starenergie a choisi les cabinets les mieux réputés dans le domaine énergétique pour conduire les études de faisabilité. Cependant, les dirigeants de l’entreprise ivoirienne, ont fait l’effort d’allier modernité et tradition. Ainsi, le 10 Septembre 2016, ils ont mobilisé la chefferie traditionnelle et les populations de Songon et des localités environnantes, afin d’implorer les mannes des ancêtres, au cours d’une cérémonie de purification dite « libation des terres » destinées à abriter cet ouvrage. C’était à Songon Dagbé, village ébrié situé sur l’axe – Abidjan – Dadou. Si les travaux seront réalisés par Ceec, le premier constructeur de centrale énergétique au monde (plus de 40.000 Mw / an), le financement sera assuré en grande partie par China Construction Bank (Ccb) qui apportera 75 % du coût total de la construction de la centrale. Les 25 % restant ont été mis sur la table par l’entreprise ivoirienne, promotrice du projet, et d’autres partenaires comme l’Américain General Electric, présent à Abidjan depuis le début de l’année. C’est d’ailleurs ce dernier qui fournira toutes les turbines de la centrale. En mars dernier, son PDG, Jeffrey Immelt, avait annoncé, à l’issue d’une audience que lui avait accordée le Président Alassane Ouattara, que le Groupe avait « Confiance en la Côte d’Ivoire pour (ses) investissements à venir (.) dans l’électricité ». A travers ce projet, Kouassi Richard Amon veut atteindre un double objectif : d’une part permettre à la Côte d’Ivoire de faire face à un besoin en électricité en constante hausse, et d’autre part, donner un sens à l’engagement du Président Alassane Ouattara, qui ouvre pour l’avènement d’un Ivoirien nouveau, capable de relever les défis du développement. Il est à noter qu’avec une demande en hausse de 10 % par an, le gouvernement Ivoirien souhaite doubler la production intérieure d’électricité, pour atteindre les 4 922 Mw de capacité installés en 2030, contre 1 421 Mw au 1er Janvier 2013, selon la Société des énergies de Côte d’Ivoire. La capacité renforcée de production devrait permettre au pays, qui fournit déjà l’électricité à plusieurs de ses voisins, dont le Burkina Faso, le Ghana, le Mali, et bientôt le Liberia, la Guinée, de renforcer sa position de hub énergétique de l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Starenergie s’est donné les moyens de relever ce grand défi. Les Ivoiriens espèrent bien que ce projet verra réellement le jour. Car avec le monopôle français, il faut s’attendre à tout. Aussi, pourvu que les autorités ivoiriennes pour une fois laissent les initiatives privée se développer.