Élection présidentielle en Côte d'Ivoire: Depuis le Ghana les « enfants » de Gbagbo appellent au boycott du scrutin

 

Sylvain Dakouri, envoyé spécial à Accra

Stéphane Kipré, Damana Pickass, Toure Moussa Zeguen,  Fofana Youssouf, Ayemene Jean Bled, Yao Patrick,  Touho Arsène,  Idriss Ouattara tous  leaders d’opinions  avec la caution de d’autres   leaders, qui n’ont pu  faire le déplacement et, avec  la présence et la bénédiction des  ministres Koné Katinan, lazare Koffi Koffi, Dosso Charles Rodel, Emile Guireoulou, le pasteur Koré Moïse, Paul Dokui  et bien d’autres personnalités  ont  appelé le  samedi  17 octobre  dernier à Accra au boycott  du scrutin du 25 octobre.

«  Nous sommes à une étape cruciale de notre histoire. Dans quelques jours le peuple ivoirien ira à l’élection présidentielle. Une élection biaisée dans tous les sens du terme. Il ne faut en aucun cas participer à cette grande mascarade que prépare le régime Ouattara. Nous appelons donc nos frères et sœurs ivoiriens à boycotter purement et simplement le scrutin présidentiel du 25 octobre 2015 ». Tel est  l’essence de la déclaration  qui cadre avec  l’avant-projet de la naissance d’une plateforme de la jeunesse en exil résolu à poursuivre le combat de la libération de la Côte d’Ivoire, lue par  Damana Pickass  président de la Copie (Coalition des patriotes ivoiriens en exil). Pour  Damana Pickass, Stéphane Kipré président de l’Ung,  cheville ouvrière de cette rencontre dans la capitale Ghanéenne,  et leurs, amis, cette élection ne  saurait  se  tenir dans les conditions actuelles, où tout est mise en œuvre pour sacrer Ouattara.  A les croire,  c’est une  mascarade  électorale qui  conduira inéluctablement la Côte d’Ivoire dans l’abîme. Mascarade soutiennent-ils qui a déjà commencé avec le Conseil constitutionnel qui a validé la candidature d’Alassane Ouattara sans s’appuyer véritablement sur la Constitution. « Marcoussis avait prévu la modification de la Constitution notamment en son article 35. Mais cela n’a pas été fait jusque-là. Ce qui signifie que la Constitution de l’an 2000 est toujours en vigueur en Côte d’ivoire. Or c’est cette même Constitution qui avait éliminé Alassane Ouattara de la course au scrutin présidentiel d’octobre 2000. La validation de la candidature de Ouattara le 9 septembre dernier a déchiré l’extrait de naissance de la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, maintenir Ouattara à un tel poste c’est maintenir la Côte d’Ivoire dans le chaos » a  martelé  Damana Pickass.  Non sans avoir insisté que «  Tout vote au profit de  Ouattara est nul et de nul effet ». Ces leaders d’opinion invitent  plutôt  à  une concertation nationale en vue d’une transition qui sera dirigée par  un citoyen neutre. Et, ce,  dans le but de définir de vraies  conditions d’une élection juste, transparente et équitable,  avec la libération  de tous les prisonniers politiques  et le retour des exilés. Accra, a été aussi l’occasion pour ces  jeunes leaders d’opinion  venus de leurs différents pays d’exil,  de réaffirmer leur soutien indéfectible et sans faille  au président Laurent Gbagbo « Hier dans le beurre, aujourd’hui à Accra en exil. Nous voulons affirmer et confirmer que même dans l’abîme, nous sommes avec le président Laurent Gbagbo. Gardons la foi sans laquelle rien ne peut nous réussir. Dieu est avec nous et il ne prend pas plaisir à nos souffrances » a indiqué  Damana Pickass, qui soutient que  seule la  libération de Laurent Gbagbo  détenu  sans preuves  à la Haye  peut ramener  une vraie réconciliation en Côte d’Ivoire. Abordant dans le même dans le même  sens le ministre Dosso Charles Rodel du gouvernement Ake N’Gbo, a déploré le chemin que certains  de leurs camarades de lutte ont emprunté et tourné le dos à celui qui les a « fait ». Il s’est également estimé heureux de savoir que la Côte d’Ivoire est à une étape décisive de sa marche démocratique où le bon grain se sépare de l’ivraie. Il garde néanmoins la foi que tout rentrera dans l’ordre avec le retour triomphal de Laurent Gbagbo sur la terre ivoirienne. « Ceux qui se réunissent ici sont ceux qui sont venus à la lutte avec Laurent Gbagbo pour faire quelque chose pour la Côte d’Ivoire », a-t-il lancé engageant les jeunes à être résistants et fermes dans les difficultés toujours avec Laurent Gbagbo. Le ministre Emile Guirieoulou, président de la coordination des exilés Fpi, au nom des personnalités,  s’est réjoui de l’engagement des jeunes leaders qui malgré l’exil ne rechignent pas dans la lutte et  pour leur  engagement pour Laurent Gbagbo. Stéphane Kipré Damana Pikass, et leurs camarades ont offert le lendemain dimanche 18 octobre des vivres et non vivres aux réfugiés vivant au Ghana  et dans les autres pays.