Election présidentielle/Alassane Ouattara, pris dans le piège français ?
A en croire la Lettre du Continent, Alassane Ouattara en visite inopinée il y a une dizaine de jours à Paris aurait obtenu le feu vert du président français à son troisième mandat et ce, en dépit des pressions américaines qui visent à écarter, cet homme trop pro-français de l’équation ultra stratégique ivoirienne.
Une équation sur quoi les Américains comptent pour pouvoir étendre leur présence militaire depuis le Sahel en Côte d’Ivoire surtout qu’ils ont désormais en main la Libye déchirée.
Le journaliste Antoine Glaser évoque une conversation téléphonique récente entre Emmanuel Macron et Ouattara, qui ont discuté du récent rebondissement intervenu à la CPI avec la libération totale du président GBAGBO.
Le chef d’État ivoirien a convaincu son homologue français de la nécessité de briguer un troisième mandat pour contrecarrer la toute puissante alliance entre le PDCI et le FPI, qui sème de profondes inquiétudes au parti présidentiel.
Toujours est-il que le président Ouattara se trompe s’il croit pouvoir encore se fier à la France de Macron. En effet, la décision de la CPI de revenir sur sa décision de la mise en liberté prolongée de l’ex-président Gbagbo est destinée surtout à provoquer de nouvelles dissensions au sein de la société ivoirienne et au sein de l’armée, en grande partie fidèle à Gbagbo.
Et tous les analystes en conviennent, Ouattara dont les politiques de réconciliations entretenues ces dernières années ont tous visé à favoriser la réconciliation nationale, ne saurait finir en toute quiétude son troisième mandat à la tête de la Côte d’Ivoire, s’il prend la promesse de pari pour l’argent comptant.
Pour le reste, la poursuite de l’assignation à résidence de l’ex-président qui semble avoir refusé net de coopérer avec les puissances qui sont à l’origine du coup d’État de 2010 et de la Grande Guerre qui s’en est suivie ne fait que le jeu des mêmes puissances qui continuent par d’obscurs terroristes interposés à chercher à déplacer la violence depuis le Sahel vers les frontières ivoiriennes.
Il y a quelques jours, une attaque terroriste coûtait la vie à une dizaine de soldats sur la frontière avec le Burkina. Et c’était juste après la visite du président Ouattara en France.
Mais le camp de Gbagbo n’est pas à l’abri des complots US-France… Tout en ayant décidé de revenir sur la libération de Gbagbo, la CPI envisage de mettre en liberté son allié et ami Bédié. Histoire de provoquer une première fissure dans le camp réellement souverainiste en Côte d’Ivoire.
Surnommé le « sphinx de Daoukro »-, l’ancien président – Henri Konan Bédié, chassé du pouvoir par un putsch en 1999, veut comme le phénix renaître de ses cendres….
Source : french.presstv.com