Education nationale/Des difficultés persistent

Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net

La rentrée et l’ouverture des classes ne sont effectives qu’à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, du fait que les réalités ne sont pas les mêmes qu’à l’intérieur du pays. Et pour cause  la mévente du  cacao et de l’hévéa. Or les parents d’élèves y sont essentiellement des producteurs agricoles. Aussi l’impression qui se dégage fait état de ce que le ministère de l’éducation nationale  affirmant  de l’effectivité de la rentrée, ne fonctionne que pour les salariés, le haut commis de l’Etat, les grands hommes d’affaires.

Le proviseur d’un lycée à San Pedro, Daouda Ouattara, reconnaît qu’il n’y a que 50% des  élèves de l’établissement qui ont pu s’inscrire en ligne à ce jour. Les classes restent encore fermées durant la première semaine. A Daloa, Soubré, Issia, Méagui, Sassandra, le constat est identique. Et ce, d’autant plus que non seulement le cacao est toujours vert et  le nouveau prix du kilogramme  n’est pas encore fixé donc la campagne n’est encore ouverte et l’hévéa qui pourrait venir au secours des parents exploitants agricoles ne s’achète pas comme il se doit. Dans certaines régions comme l’Iffou, des  parents d’élèves  entendent protester contre la mévente des fonds de tasse d’hévéa accumulés depuis des mois pendant que le gouvernement ne fait que mettre la pression en  augmentant les frais de scolarité. Au niveau du privé, les inscriptions et réinscriptions se font au compte-goutte. C’est vraiment révoltant de réaliser que les producteurs de cacao, d’hévéa qui font fonctionner les caisses de l’Etat à travers les impôts et prélèvements, sont ignorées dans leur souffrance. Et on parle de l’effectivité de la rentrée des classes en Côte d’Ivoire comme si cela ne concernait qu’une catégorie de citoyens.

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