Diarra Mohamed : « GPs de Soro écrira l’histoire de la Côte d’Ivoire au- delà de nos frontières»

Dans cet entretien, Diarra Mohamed, vice-président du Rassemblement des Générations et peuples solidaires (RGPS) et premier responsable de la délégation de Générations et peuples solidaires au Benelux exprime son optimisme quant à la bonne marche de la fusion des partis et mouvements affiliés à GPS.

GPS s’apprête à tenir son premier congrès après trois années d’existence. Que représente ce congrès pour vous, partisans de Guillaume Soro ?

Comme vous le savez déjà, nous sommes en action pour la tenue du premier congrès de notre mouvement, Générations et peuples solidaires (GPS). Ce congrès représente beaucoup pour nous. D’abord, il faut noter que c’est inscrit dans nos textes qu’il faille tenir un congrès après trois ans d’existence. Cela est important pour nous car, c’est un carrefour qui nous permettra de faire le bilan des trois ans et de procéder au renouvellement des instances de GPS. Aussi, cela montre l’attachement de notre leader, le président Guillaume Soro, au respect des textes. Ce congrès est d’une importance capitale pour nous encore plus parce qu’il sera un message à ceux qui veulent nous voir fermer boutique.

Quels sont vos attentes au sorti de ce premier congrès ? Qu’est-ce que nous pouvons attendre d’autre si ce n’est dans un premier temps de renouveler notre confiance au président Guillaume Soro ?

De renforcer notre union, capitaliser les acquis et travailler à la correction des imperfections, car il y en a comme dans toute œuvre humaine. Au sortir de ce congrès, nous devons être encore plus forts et déterminés à aller vendre le produit GPS et Guillaume Soro en mettant l’accent sur la nouvelle Côte d’Ivoire que nous voulons construire, avec l’ensemble des enfants de la Côte d’Ivoire. Surtout que ceux à qui des responsabilités seront confiées le méritent et le prouvent sur le terrain.

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Était-ce nécessaire d’organiser un congrès dans les conditions actuelles de votre mouvement (le président à l’exil avec de nombreux cadres, la dissolution de GPS prononcé par la justice) ?

Évidemment que oui. Tous les faits malheureux que vous avez mentionnés ont-ils réussi à nous empêcher d’exister ? Organiser ce congrès à cette période et dans ces conditions est un message que notre leader envoie à tous les dirigeants politiques. Le respect des textes est quasiment une seconde religion pour lui. Et nous y adhérons entièrement. C’est aussi la preuve de notre résilience et notre capacité d’adaptation aux circonstances qui se prêtent à nous. Les gens nous auraient jetés en mer que nous aurions tout fait pour exister. Faire fonctionner GPS malgré les torts qui nous sont causés donne de l’espoir à tous nos amis exilés et emprisonnés. Cela les rassure davantage que nous n’avons pas abdiqués. La tenue de ce congrès est plus que nécessaire. C’est capital. Selon toute vraisemblance, ce congrès lancera les bases de l’unification des partis et mouvements proches de Guillaume Soro.

Ne serait-il pas judicieux de changer de nom à cette occasion pour rompre avec GPS sur qui plane l’accusation de tentative de déstabilisation et surtout une décision de justice qui la dissout? Changer de nom pour quoi faire si ce n’est faire plaisir à ceux qui veulent voir GPS disparaitre de la scène politique ?

Autant rendre le tablier s’il n’y a de choix que de jeter GPS pour une autre appellation. Non, nous ne commettrons pas cette erreur politique qui, en réalité, serait de l’abdication et donner raison à ceux qui présente GPS comme une organisation criminelle. GPS, c’est notre bébé, c’est notre histoire que nous devons faire grandir car GPS écrira l’histoire de la Côte d’Ivoire audelà de nos frontières. Changer de nom, c’est donner raison à cette décision injuste et sans fondement prononcée par une justice soumise aux ordres de l’exécutif. Nous ne nous ferons pas complice de cette célébration.

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Pensez-vous que tous les partis et mouvements proches de Guillaume Soro puissent trouver leur place au sein de la fusion sans heurts ?

Au regard des déclarations d’adhésion au projet de fusion prononcées par les partis politiques, mouvements et associations affiliées à Générations et peuples solidaires, j’estime que tous les cadres, militants, et sympathisants autour du président Guillaume Soro sont en phase avec la fusion. De ce fait, il ne devrait pas avoir de problème. Maintenant, nous sommes des hommes et nous sommes en politique. C’est le lieu d’expression des ambitions qui, d’ailleurs, est légitime. On pourrait donc comprendre les grincements de dent s’il y en a. Cependant, ce qui doit primer, c’est l’intérêt collectif et chacun de nous devra se préparer à ça et mettre sa petite personne en veilleuse. D’ailleurs, je pense que pour trouver sa place dans le grand mouvement qui naitra, il va falloir que chacun mouille le maillot pour mériter sa position. Cela donnera une nouvelle dynamique et un renforcement du souffle de notre mouvement.

Croyez-vous encore à un possible rapprochement entre Alassane Ouattara et Guillaume Soro ?

Tout est possible en politique, l’ennemi d’hier peut devenir l’allié d’aujourd’hui. Toutefois, je demeure dans la même logique que le président Guillaume Soro concernant cette question. S’il doit y avoir un rapprochement, cela ne devra pas être à n’importe quelle condition ; Son Excellence Guillaume Kigbafori Soro à son instrument, sa conviction et son idéal politique. Cela doit être respecté car, notre Constitution lui en donne le droit.

Comment vivez-vous la situation des 49 militaires ivoiriens arrêtés au Mali depuis le 10 juillet dernier ?

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Comme tout Ivoirien, je suis la situation avec beaucoup d’intérêt. Je pense qu’il faut éviter d’enflammer la situation comme tentent de le faire certains de nos concitoyens en appelant au boycott des artistes Maliens ou d’autres actions qui pourraient avoir des conséquences incontrôlables. La Côte d’Ivoire et le Mali ont toujours des relations fraternelles. Il faut gérer cette situation dans ce cadre fraternel. C’est d’ailleurs pourquoi le président de GPS a indiqué la voie d’une médiation africaine. Ce qui, d’ailleurs, a trouvé preneur avec le président togolais dont je salue l’implication pour un règlement pacifique de cette crise. A mes frères Ivoiriens et Maliens, je recommande le calme et la pondération dans les propos. Laissons les politiques gérer la situation. Aux familles et proches des 49 soldats qui se trouvent au centre de cette situation malheureuse, j’apporte mon soutien.

Source : Nord-Sud Infos