Déclaration du FORSCI suite à la répression barbare contre les élèves et les étudiants
Déclaration du FORSCI suite à la répression barbare contre les élèves et les étudiants
1- Les Faits
Le mercredi 13 septembre 2017, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’ivoire (FESCI) a organisé une marche pacifique dans la commune de Cocody en vue de protester contre la multiplicité des frais d’inscription dans les lycées et collèges. Contre toute attente, cette manifestation a été violemment réprimée par la police qui a fait usage de moyens disproportionnés. On signale des cas de blessés graves et des arrestations parmi les étudiants. Au lieu de rechercher des solutions idoines afin de résorber durablement cette situation, la ministre de l’Education nationale, Mme Kandia Camara, a opté pour la répression et la violence. Tous Les étudiants arrêtés au cours de la marche ont été déférés devant le parquet et transférés à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA).
2- Notre analyse
Le gouvernement ivoirien déclare en tout temps avoir fait de l’école gratuite et obligatoire son cheval de bataille. Or, sur le terrain, le constat qui se dégage est que cette école est paradoxalement devenue plus onéreuse que par le passé. Car en plus des inscriptions en ligne fixées 3 500FCFA dans le public et à 6 500f dans le privé, les parents d’élèves sont tenus d’inscrire physiquement leurs enfants dans leurs établissements respectifs en y ajoutant des cotisations exceptionnelles exigées pouvant aller jusqu’à 25 000 FCFA. Tout porte à croire que la gratuité de l’école n’est en réalité qu’un slogan. Les agents des forces de l’ordre, qui sont aussi des parents d’élèves, sont conditionnés pour réprimer, sans ménagement et par des méthodes peu recommandables, les élèves et les étudiants, leurs propres enfants en difficulté comme eux, face à ces dépenses anarchiques et abusives.
3- Notre position
Le Forum des Organisations de la Société civile ivoirienne (FORSCI), face à la réaction répressive, inacceptable et inappropriée du gouvernement contre la protestation pacifique des élèves et étudiants demandant l’annulation de ces frais d’inscription anarchiques : – Condamne vigoureusement cette barbarie policière d’un autre âge et souhaite un prompt rétablissement aux élèves et étudiants blessés ; – Exige la libération de tous les élèves et étudiants détenus car la violence et la répression n’ont jamais été la solution à un problème social ; ligne et la variation des cotisations exceptionnelles ou additionnelles d’un établissement à un autre ; – Demande au gouvernement d’organiser les états généraux de notre système éducatif pour rechercher des solutions définitives à toutes les questions litigieuses soulevées ; Le FORSCI appelle enfin les populations ivoiriennes, qui vivent déjà dans un contexte économique précaire et difficile, à se mobiliser pour exiger que leurs enfants ne soient plus violentés et incarcérés pour des revendications légitimes.
Fait à Abidjan, le 18 septembre 2017
Pour le FORSCI
Pulchérie GBALET
Présidente