Débat religieux : Qui d’Ismaël où d’Isaac est réellement l’enfant de la promesse ?
Par Francis Ahila-afriquematin.net
Qui d’Ismaël où d’Isaac est réellement l’enfant de la promesse ? Une question qui a soulevé des débats houleux entre musulmans et chrétiens dans les temps anciens ne trouve toujours pas de réponse véritable jusqu’à ce jour.
Ismaël et Isaac sont les enfants d’Abraham selon les livres saints (bible et coran). Ismaël, l’aîné sorti des entrailles d’Agar (sa mère) et Isaac fruit de l’amour entre Abraham et sa femme Sarah sont au centre d’une vérité dont chacune des religions concernées prétend détenir.
Selon les musulmans, Ismaël est l’enfant de la promesse faite à Abraham par Dieu, Agar qui est considéré chez les chrétiens comme une esclave et servante de Sarah est en vérité la fille du roi d’Egypte donc une fille de bonne famille donnée comme second épouse à Abraham par le pharaon lors du passage d’Abraham en Egypte avec sa femme Sarah. Et toujours selon les musulmans, Sarah qui était frappée par la stérilité a donné son accord à Abraham son époux d’aller avec la deuxième (Agar) pour qu’il ait une descendance.
Ainsi, Dieu ayant approuvé la décision prise par Sarah et Abraham a promis à Abraham une descendance issue d’Ismaël l’ainé. A en croire à la communauté musulmane, Ismaël serait l’enfant qu’Abraham offert à Dieu sur la montagne au pays de morija.
Cette vérité n’est pas acceptée chez les chrétiens qui, selon leur livre saint (la bible), Isaac est le fils de la promesse que Dieu a prédit à Abraham car il serait né d’une femme légitime. En outre, les chrétiens considèrent Agar comme étant la servante de Sarah qui a eu un fils appelé Ismaël dont la promesse qui lui a été faite est qu’il serait le père d’un peuple très nombreux. Contrairement aux musulmans, la communauté chrétienne soutien que Isaac est l’enfant Abraham a offert à Dieu sur la montagne.
En claire, chacune des deux communautés à sa vérité à elle, ce qui dit que le fils de la promesse pose une énigme identitaire. Comme le dirait Jean-Paul Sartre : « Chacun sa vérité est une formule juste car chacun se définit par la vérité vivante qu’il dévoile ».