Daoukro-Dominique Adjé, au sortir de son audience avec Bédié: « L’heure n’est pas encore aux engagements »

 Par Jean Levry – Afriquematin.net

(Mercredi 20 février 2019) – En politique, les alliances se font et se défont en fonction des circonstances et des enjeux du moment.

Ce n’est pas le nouveau-né des partis politiques ivoiriens, « Pour la République et la démocratie (Prd) » qui dérogera à cette vérité. Lui dont le président, Dominique Adjé a eu un tête-à-tête avec le président du   Pdci-Rda, Henri Konan Bédié à Daoukro, le mercredi 6 février 2019.

Pourtant, même si le transfuge du Rassemblement des républicains (Rdr), le parti d’Alasane Ouattara qui a rejeté toute idée de parti unifié sous la déclinaison du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RDHP), se réclame d’ores et déjà, membre de l’opposition,  il reste évasif sur l’adhésion de son parti à la plateforme que le sage de Daoukro envisage avec d’autres partis politiques de l’opposition dont le Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo. « L’heure n’est pas encore aux engagements », fait-il savoir quand on lui pose la question de son adhésion ou non à la plateforme en gestation avec comme chef de file, le président du vieux parti, Henri Konan Bédié.

« S’agissant d’une quelconque plateforme, souffrez que je vous dise que pour l’heure, nous n’avons pas encore signé d’engagement dans une plateforme, mais nous estimons que nous sommes un parti jeune et nous avons plus besoin de conseils et d’orientation. Le parti peut apporter beaucoup. Je crois que la sensibilisation et l’animation politique font parties des axes que les ivoiriens recherchent. Donc nous seront présents pour animer la vie politique nationale, apporter les conseils et donner les grandes orientations. Nous aspirons à la paix, nous sommes un parti de paix. Nous sommes un parti centriste et nous pensons que les ivoiriens dans leur ensemble, ont besoin de communier. Nous allons mettre l’accent sur la communion, sur la bonne gouvernance », insite-t-il.

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Pour le député de Bouaflé (centre-ouest), le plus urgent est de se pencher sur les problèmes des populations qui croulent  sous le poids de la misère.

« Aujourd’hui, les populations se meurent du fait que la famine a touché durement nos parents, du fait qu’aujourd’hui, dans les hôpitaux, les malades souffrent et meurent sans médicaments, sans soins appropriés. Je pense que  cela fait partie des aspects sur lesquels nous devons beaucoup communiquer, et nous allons travailler pour cela. De sorte à ce que les conditions de vie des ivoiriens puissent s’améliorer », martèle l’élu du peuple.

Quant à son rapprochement avec le président du PDCI, il le juge stratégique et de raison.

« Le président HKB a déjà géré ce pays qu’il connait bien. En sa qualité d’économiste avant d’être politique et en tant qu’homme d’expérience, il nous a prodigué beaucoup de conseils, notamment la façon dont nous devons conduire les affaires de ce pays. Nous avons sommairement parlé d’une éventuelle plateforme, mais comme l’heure n’est pas encore aux engagements, nous sommes encore dans l’attente. Le moment viendra où ce serait su de tout le monde », conclu-t-il.