Daloa/Les populations désabusées, les mutins perpétuent une attaque qui enregistre des mort et plusieurs blessés
Par Bernard N’dri-correspondant permanent /afriquematin.net
Après le mouvement d’humeur et de revendication des mutins dans les villes d’Abidjan de Bouaké, ceux de la capitale des Antilopes sont rentrés en action le vendredi nuit dernier où ces derniers ont érigé des barricades et des barrages inopinés à tous les grands carrefours de la ville. Motifs évoqués, le paiement de leur prime.
Fatiguée et désabusée de leur comportement, la population s’est dressée contre cet état de fait. Elle l’a fait savoir à travers une marche qu’elle a organisée dans la ville. Armée de pancartes où plusieurs pancartes les interpellaient, c’est le carrefour de la grande mosquée de qui a servi de point de départ à ce mouvement. Ensuite, la foule, composée d’hommes, de femmes et des personnes du troisième âge ont continué par le petit marché d’Orly, situé à 100 mètres du deuxième bataillon militaire. Puis , elle a continué en passant par le grand marché pour marquer une pause au rond-point de la ville situé au quartier commerce où un meeting a été animé par le député , Koné Boubacar. Après cet intermède, la population a mis le cap sur la préfecture de région où elle était attendue par le corps préfectoral et les autorités militaires en service dans le département.
Ce fut l’occasion pour la population de – traduire pour une énième fois son soutien au président de la république, Chef suprême des Armées et aux institutions de la IIIe république, à travers une motion, lue par l’honorable, Ouattara Bakary. Il a invité la population à prendre un engagement « pour se dresser, par des actions légales, contre toutes formes de déstabilisation et d’atteinte à nos biens et à nos vies ».
Le préfet de Région, préfet du département -, Bako Digbé Anatole-Privat, a salué la discipline observée lors de cette manifestation. «Notre armée est républicaine et disciplinée et chacun de nous à un parent dans l’armée. Que chacun parle à son frère qui fait partie de ce corps afin que la sagesse l’habite », fait-il remarquer. Une accalmie est observée depuis le week-end et la vie repris son cours normal.
Il faut également rappeler qu’une attaque à la kalachnikov a eu lieu dans la matinée du samedi 13 mai, à l’entrée sud du corridor sur l’axe Daloa- Abidjan d’un véhicule d’une compagnie de transport en partance pour la capitale économique. Cette charge, perpétrée par les mutins a enregistré la morts par balles du chauffeur répondant au nom de Coulibaly Siriki, N’guesssan Narcisse, médecin de son état exerçant dans une clinique de la place, de Camara Salimata, qui elle se trouve dans un état critique et des blessés.