Daloa-Lutte contre les VBG/ Des étudiantes de l’UJLoG s’engagent à combattre le phénomène
Par Bernard N’dri-correspondant permanent/afriquematin.net
Regroupées au sein de l’association « le Séphis », du nom de Séphora Kodjo, des étudiantes de l’Université Jean Lorougnon Guédé (UJLoG), ont organisé une conférence-débat sur le thème « jeune fille, je suis. Je dis non aux violences basées sur le genre(VBG). C’était le vendredi 24 mars dernier à la salle de conférence de la cité universitaire « Cité Kalilou » à l’occasion de la commémoration de la de la journée internationale de la femme.
Olivier Kouakou, directeur du centre socio-éducatif qui en était le conférencier a fait savoir que les Violences basées sur le genre (VBG), touchent l’intimité familiale. Celles-ci sont humiliantes, dégradantes et constituent « une violation grave des droits de la personne humaine et demeurent un problème de santé publique ».
Il a aussi indiqué qu’il existe six (6) types de VBG, dont les plus courantes sont les viols, les agressions sexuelles, les mariages forcés. Rappelant les chiffres donnés par l’Organisation mondiale de la santé « plus de 16 à 52% des femmes sont agressées au moins une fois dans leur vie par leurs partenaires ». Il a noté également qu’en Côte d’Ivoire des milliers de viols ont été commis dans les régions du centre, du Nord et à l’Ouest pendant la période de crise. Concernant la ville carrefour qu’est la capitale du Haut Sassandra, « le complexe socio-éducatif a enregistré 899 cas de viols de 2012 à 2016, dont 60% ont été commis sur des mineurs, dont la plus jeune n’avait que 3 ans », a-t-il déploré.
Expliquant les raisons ayant milité à la création de son mouvement et sa mission, Clémence N’Tamon, la présidente du Séphis, a fait savoir que la structure est à caractère apolitique. Son but est de faire la promotion du leadership féminin. De plus, elle se veut être un vecteur de changement de mentalité pour une réduction des cas de violence en milieu universitaire. « Lieu par excellence où les étudiants que nous sommes sont appelés à se former et apprendre le savoir et non la violence », a-t-elle ajouté.
Cette initiative a été saluée par la présidente de l’Association des Femmes Chercheuses de Côte d’Ivoire (Afemci) section UJLoG, Docteur Yao Ohou Marie Jeanne, qui a également félicité les fondatrices de cette structure tout en encourageant cette opportunité effleurée par le Séphis. Elle a promis la disponibilité et le soutien de l’Association qui s’est engagée à participer à l’encadrement éducatif et psychologique des jeunes filles.