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Daloa / L’AIGF rassure que les niveaux d’ondes électromagnétiques sont sans danger

Par Franck Elisée Bouabré, correspondant permanent/afriquematin.net 

Le lundi 22 septembre 2025, la salle de conférence de la préfecture a abrité une rencontre d’information animée par une délégation de l’Agence Ivoirienne de Gestion des Fréquences (AIGF).

Conduite par la conseillère technique du directeur général de la dite faitière, Mme Yangni-Angaté, cette rencontre, qui a pour objectif de restituer les résultats d’une récente campagne de mesures des champs électroniques réalisée dans la région, a permis de sensibiliser les populations à l’importance d’un usage responsable des appareils émettant des ondes, tout en les rassurant sur l’innocuité des niveaux relevés dans la ville.

Dans son introductif, a rappelé que l’AIGF procède systématiquement à des contrôles techniques avant toute installation d’antenne. Ces contrôles reposent sur des calculs et des mesures conformes aux normes nationales et internationales.

Dans la région du Haut-Sassandra, la campagne a couvert douze (12) points stratégiques, incluant écoles, hôpitaux et lieux publics. Les résultats montrent que 11 points sur 12 présentent des niveaux d’émission inférieurs à la valeur de référence nationale (3 V/m). Un seul point a légèrement dépassé ce seuil avec 3,1 V/m, un niveau jugé négligeable et sans danger pour la santé humaine.

Les données révèlent également une baisse notable par rapport aux précédentes campagnes. Ainsi, un site mesuré à 4,93 V/m en 2023 affiche aujourd’hui 3,1 V/m. « Ces résultats témoignent des efforts constants de l’AIGF pour garantir la sécurité électromagnétique des populations », a-t-elle souligné.

Pour mieux situer le débat,  Yangni-Angaté a rappelé que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fixe la valeur limite des rayonnements non ionisants à 28 V/m. Les niveaux observés à Daloa demeurent donc largement en deçà de ce seuil, confirmant l’absence de risques pour la santé publique.

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La conseillère technique a par ailleurs tenu à démonter certaines idées reçues relayées sur les réseaux sociaux, comme celles affirmant que les ondes des téléphones portables pourraient cuire des aliments ou causer des dommages graves. Elle a invité les populations à se fier uniquement aux données validées par des organismes scientifiques compétents.

L’AIGF a rappelé que ses campagnes de sensibilisation encouragent un usage rationnel des équipements tels que téléphones portables et routeurs Wi-Fi, lesquels respectent les normes de sécurité internationales. Pour leurs missions, ses équipes déploient un dispositif sophistiqué couvrant en moyenne 400 points par campagne, dans 13 communes d’Abidjan et 38 localités de l’intérieur.

Les sites sont choisis selon des critères précis : densité de population, présence d’antennes et d’équipements radioélectriques, ainsi que proximité d’écoles ou d’hôpitaux. Ainsi, en est-on recensé plus d’une quarantaine d’antennes  auprès des différents opérateurs et toutes fonctionnent dans le respect des normes établies.

Les envoyés de l’AIGF ont affirmé que la capitale du Haut-Sassandra peut être considérée comme un environnement électromagnétique sûr. Mme Yangni-Angaté a assuré que l’Agence continuera de rester à l’écoute des citoyens et de conduire régulièrement des campagnes de contrôle et de sensibilisation.

Ils ont également souligné que leur structure prend l’engagement à garantir une gestion rigoureuse et sécurisée des fréquences en Côte d’Ivoire, tout en poursuivant ses actions de sensibilisation, ceci, en présence des chefs  traditionnels, des leaders communautaires et des acteurs des  médias, dont l’implication a contribué au succès de l’initiative.