Daloa – Grève des enseignants à l’Université : Voici les raisons
Depuis le jeudi 06 juillet 2017 , les 8000 étudiants de l’université Jean Lorougnon Guédé de Daloa sont contraints de rester chez eux. A l’origine , une grève lancée par la coordination Nationale des Enseignants du Supérieur et Chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC) section Daloa.
« L’université Jean Lorougnon Guédé est une énième fois en grève avec sur la table 95% des revendications de l’année passée. » , À d’entrée introduit le secrétaire général de la CNEC section Daloa , Diarra Ali , animant une conférence de presse ce vendredi 28 juillet dernier à l’université Jean Lorougnon Guédé de Daloa.
Selon lui , cette grève est liée d’une part , à la mauvaise foi manifeste de la gouvernance quant à l’acquittement de ses engagements financiers vis-à-vis des Enseignants-Chercheurs , et, d’autre part, au dysfonctionnement général dans la gestion de l’Université.
Les enseignants de cette université ont dénoncé la non-revalorisation des salaires des promus CAMES de 2015 et 2016 et des Primes de recherches pour les promus 2016 , la mise aux oubliettes des Gaps sur les HC 2013-2014 , 2014-2015 , le mutisme total sur les 50 heures liées aux vacances 2015 , la variation périodique des documents relatifs aux décharges horaires , le non-paiement des HC 2015-2016 , l’absence de découpage de l’année académique , le tripatouillage des maquettes dans certaines UFR et départements , la mauvaise organisation des Examens , la gestion approximative des salles de Cours , le manque d’Équipement dans les salles de cours, le manque de matériels didactiques , la suppression de certains parcours ( L3 de Criminologies, Mines et Énergies) , et la banalisation des sorties pédagogiques.
Puis de poursuivre , « depuis l’entame de notre mouvement de grève aucun point de nos revandiquations n’a été résolus , malgré les rencontres que nous avons eues avec la gouvernance de l’Université. Et pire encore , au lieu de chercher à trouver des solutions à nos problèmes , ce sont des explications que l’on nous donne. Aujourd’hui , nous ne sommes plus à l’étape des négociations. Il est temps que nos autorités règlent de façons définitives nos problèmes, car il y va de notre avenir. » a-t-il lancé. Puis d’ajouté , notre ministre de tutelle a assuré que tous nos revendications auraient trouvé satisfactions , que l’on devait juste lui laisser le temps pour pouvoir gérer cette situation. Par conséquent , la grève est maintenu , même si cela doit durer 2 à 3 mois. Tant que nos revendications n’auront pas trouver satisfaction , nous nous engageons à ne plus dispenser les cours et à empêcher toutes autres formes d’activités au sein de l’université.
Cependant , dira le secrétaire général de la CNEC section Daloa, « la CNEC reste ouverte au dialogue et à la concertation pour aider à sauver notre Université si des propositions , qu’elle estimera suffisamment sérieuses été faites à la Corporation.
Enfin , « nous lançons donc un appel pressant au Président de la République son Excellence Alassane Ouattara afin qu’il puisse extraire l’Université Jean Lorougnon Guède de l’ornière dans laquelle elle se trouve. À Madame le ministre de l’Enseignement Supérieur , le Pr Ly Ramata , qu’elle prenne ses responsabilités face aux difficultés qui minent notre institution en mettant l’université de Daloa sur les mêmes pieds d’égalité que les universités sœurs. » , a conclu le secrétaire général de la CNEC section Daloa , Diarra Ali au terme de cette conférence de presse.