Daloa Côte d’Ivoire – Des ouvriers refusent de poursuivre la réhabilitation de la résidence présidentielle

A Daloa, 3e plus grande ville de la Côte d’Ivoire avec 266.000 habitants, où le président Alassane Ouattara effectue dimanche une visite d’Etat, des ouvriers refusent de poursuivre la réhabilitation de la résidence présidentielle, tant qu’ils ne recevront pas « correctement » leur paie. Devanture de la residence presidentielle en rehabilitation

Depuis plusieurs mois, la résidence officielle du chef de l’Etat ivoirien qui se situe au centre-ville de Daloa, à moins de 300 mètres de la préfecture, est en pleine réhabilitation.

Vue de l’extérieur, le mur pas totalement terminé ne permet pas de bien apprécier l’état d’avancée des travaux qui, selon les ouvriers, devraient être complètement achevés avant décembre.

Devant la résidence, sur la route, les allées et venues des ouvriers ou des machines qui entrent et sortent sont fréquents.

Un vigile, posté à l’entrée de la résidence encore dépourvue de portail, empêche les passants de s’arrêter pour observer plus attentivement les travaux, ainsi que de prendre des photos, alors qu’aucun panneau ou indication ne l’interdit.

Vendredi et samedi, des ouvriers ont refusé de poursuivre le travail, et déclarent ne pas reprendre tant qu’ils ne seront pas payés.

« Nous sommes plus de 100 à travailler sur le chantier qui fait 5 hectares. Il y a deux groupes supervisés par des entrepreneurs différents », indique Marius, un ouvrier de 34 ans qui ajoute qu’ »un groupe est payé par quinzaine et l’autre par mois ».

« Il n’y a pas de problème au niveau de ceux qui sont payés par mois, c’est à notre niveau que les paiements ne sont pas réguliers », poursuit tristement Marius, qui fait partie du groupe payé par quinzaine.

« Nous sommes nombreux à qui on doit des arriérés parfois importants », confie pour sa part Jonathan, 25 ans, qui ajoute que « dans ces conditions », certains collègues et lui préfèrent aller travailler sur d’autres chantiers, notamment celui de la résidence (également en réhabilitation) de la directrice régionale de l’Agriculture, où ils sont « correctement payés et par jour ».

Les résidences du chef de l’Etat et de la directrice régionale de l’Agriculture se font face, n’étant séparées que par la route.

Face à leur refus de poursuivre le travail, les ouvriers soutiennent que « les chefs du chantier ont fait venir des membres de leurs familles pour s’en charger ».

En attendant que cette situation trouve « rapidement une solution », ils se consacrent aux autres chantiers de la ville.

source : connectionivoirienne.net