Côte d’Ivoire- Taux de croissance en hausse/A quand la répercussion sur les plus vulnérables?

Par Haidmond Kaunan-afriquematin.net

« La Côte d’Ivoire a réalisé un taux de croissance de 9%  en moyenne ces cinq dernières années. Ceci, grâce à une bonne politique macroéconomique, le travail des Ivoiriens, un environnement d’affaires amélioré ainsi que d’importants investissements. Nous nous attelons désormais à distribuer les fruits de cette croissance, en particulier aux plus démunis, et aux couches les plus vulnérables…», cet un extrait vient du discours du chef de l’Etat Alassane Ouattara à l’occasion de la  72ème Assemblée générale des nations unies, le mercredi 27 septembre 2017 dernier.

La Côte d’Ivoire est beaucoup félicitée par la communauté internationale, les institutions de Bretton Wood, des observateurs, des sachant…pour avoir réalisé un taux de croissance de neuf pour cent (9%) au cours de ces cinq dernières années. Plusieurs infrastructures en attestent (ponts, barrages, routes..) sont sortis de terre. Malheureusement  le bas peuple crie toujours et plus fort, famine, ce, d’autant plus qu’il ne le ressent pas sur le marché, surtout dans le panier de la ménagère, qui est troué à souhait, ni trouver les moyens pour  se soigner.

Alors question: A quand donc les plus démunis ressentiront-ils  cette richesse qui, à en croire, se partage entre  les plus nantis? Il est vrai que le citoyen  lambda n’attend pas qu’on lui distribue des enveloppes ou qu’on augmente grossièrement son revenu mensuel, mais il voudrait ressentir cette croissance sur le marché et  le panier de la ménagère.

Toutes les décisions assorties des conseils des ministres ne sont pas respectées par le commerçant du quartier ou du village. Le coût de la vie  connaît une hausse quand le revenu n’augmente pas. Les producteurs de café-cacao subissent une sévère  crise du fait de la  détérioration des termes de l’échange. Le kilogramme du cacao qui  est acheté à 700Fcfa  est divisé en trois. Le tiers appartient au saisonnier chargé de la main d’œuvre agricole, le producteur  ne peut traiter sa plantation compte tenu du coût élevé des intrants  et des produits phytosanitaires… A cela s’ajoute la cherté du coût de l’immatriculation et la certification foncière des plantations. Il est des Ivoiriens de nos jours qui n’arrivent même  pas à manger une fois par jour. Beaucoup de foyers  meurent du fait de la faim dont ils son l’objet.

L’heure est grave ! Vivement, songez, chers gouvernants à distribuer, maintenant les retombées de la  croissance pour laquelle on vous félicite, en veillant à la réduction du coût de la vie. C’est ainsi que se résume le besoin de  l’Ivoirien le plus vulnérable  qui vous avez fait la promesse….