Côte d’Ivoire-Média: La Ligue Ivoirienne de la Presse publie son manifeste.
Par Jean-Christophe – Afrique Matin.Net
Des journalistes et professionnels des médias ivoiriens s’organisent pour donner plus de crédibilité, de responsabilité et de pouvoir à leur profession. Ils viennent de rendre public, le manifeste de la nouvelle organisation (plus forte), qu’ils entendent mettre en place les jours à venir notamment en avril. Pour Léon SAKI son initiateur, l’une des grandes innovations de cette organisation est sans nul doute la mise en place d’un Conseil d’Administration de 20 membres dont 4 permanents et d’une direction exécutive. Le lancement de la Ligue Ivoirienne de la Presse se fera, selon lui, au sein de son siège flambant neuf bâti sur 1500 m2 avec une grande salle multimédia de 50 ordinateurs. Nous vous proposons ici la nouvelle vision de cette nouvelle organisation contenue dans son manifeste.
LE MANIFESTE DE LA LIGUE IVOIRIENNE DE LA PRESSE
La presse en Côte d’Ivoire connait l’une des plus difficiles périodes de sa croissance, depuis son avènement en 1990. A l’image du pays qui reste plongé dans l’impasse politique et sociale après la disparition du premier président ivoirien, elle a du mal à relever la tête.
Confrontée à une crise d’image que les journalistes et les responsables à la tête des organisations professionnelles du secteur ont contribué, eux-mêmes, à lui donner, la presse ivoirienne a totalement perdu toute confiance et toute crédibilité au sein de l’opinion, des pouvoirs publics et des acteurs au développement. Dans ces conditions, il devient quasiment impossible de se poser comme un quatrième pouvoir.
Ainsi, son autonomie et sa liberté sont fortement perturbés par les pouvoirs publics qui considèrent à tort les médias comme un adversaire. Parce qu’ils n’ont pas assez compris que les médias sont et demeurent des outils puissants de développement économique et social; « une route ouverte pour la croissance tant recherchée, et un ferment de premier ordre pour la révolution culturelle».
D’autant plus que les journaux rendent aussi un service public. A contrario, ils se sont érigés en ennemis jurés à la seule cause des nuisances que les entreprises de presses privées leur apportent dans leurs «hasardeuses» visions politiques et leurs critiques de la mal gouvernance.
C’est alors qu’aujourd’hui, nous assistons à une agonie de la presse, meurtrie par les suspensions et les sanctions. Une presse affaiblie, torturée à souhait parce qu’elle est désorientée et mal formée. Une presse qui n’est plus que l’ombre d’elle-même parce que ses responsables ont choisi d’être des instruments au service de leurs propres ambitions. Il faut donc reformer la presse et lui donner les moyens de prendre le pouvoir.
Ce fabuleux projet passe par la formation, la sensibilisation et l’assistance matérielle mais surtout par une fusion des entreprises de presse et des organisations professionnelles du secteur. La Ligue Ivoirienne de la Presse entend se poser comme un outil fédérateur de toutes les forces vives de cette corporation.
LEON SAKI