Côte d’Ivoire: L’émouvante lettre d’un militant du PDCI à Blé Goudé et Laurent Gbagbo
Abidjan, le 05 Septembre 2017
Objet : réponse à tes félicitations
Cher frère,
Je voudrais m’adresser à toi, au-delà, je le sais, des préoccupations qui sont les tiennes et la quiétude qu’exige la pression du système judiciaire que tu affrontes d’ailleurs si courageusement et avec dignité aux côtés du Président Gbagbo.
J’ai reçu, il y a deux mois avec vives émotions ta correspondance me félicitant pour avoir fumé le calumet de la paix avec mon parti, le PDCI-RDA. Tout y était agréablement bien. Très ému par tes félicitations et touché par tes sentiments qui sont sincères et authentiques d’autant plus que notre amitié, en dépit de nos divergences politiques, est la symbolique de l’harmonie des contraires et des contradictions, gages de notre vision commune pour la Côte d’Ivoire. C’est ce dont à besoin notre chère Côte d’Ivoire, débarrassée de l’hypocrisie, la mesquinerie et la duperie, chemins de Golgotha.
Nous avons convenu, et ce, depuis nos années universitaires de travailler au rayonnement de notre génération et celles d’après par le raffermissement de ce que nous appelions fièrement chemin de vie pour la Côte d’Ivoire de demain en nous construisant courageusement. Je peux t’assurer de ma conviction à ce sujet. Voilà pourquoi, j’ai décidé d’aider mon parti, le PDCI-RDA à reprendre sa place dans la lutte émancipatrice des peuples en reconquérant au soir de la journée électorale d’octobre 2020 le pouvoir d’Etat.
Cher frère, depuis mars 2015 jusqu’à la récente date du 26 juillet 2017, je partage des émotions avec le Président Gbagbo et toi. Par la cordialité des échanges que nous avons régulièrement eus, j’ai pu voir deux dignes fils de Côte d’Ivoire têtes debout, à l’image de la célèbre citation de Senghor « je suis le lion d’Ethiopie tête debout ». J’ai constamment vu deux hommes nourris d’un idéal d’espoir et j’en ai été frappé et réconforté, car à la Haye, avec vous, c’est la Côte d’Ivoire qui est à l’épreuve de la vérité et de la non résignation. Ta victoire comme celle du Président Gbagbo sera de refuser de vous enfermer dans la vengeance. C’est de là que le monde entier apprendra encore de la Côte d’Ivoire son imagination de paix et de liberté, car en effet cher frère, la Côte d’Ivoire étant une et indivisible, c’est aussi une partie de ce pays qui est jugée à la Haye.
Nos rapports me permettent d’affirmer qu’il n’y a que les hommes politiques qui savent se parler qui garantissent le mieux, le bonheur de leurs concitoyens. Et je suis heureux que notre amitié, soit à l’image des attentes de notre génération.
Cher frère, tout en recommandant encore plus de courage, je voudrais simplement me convaincre que le Président Gbagbo et toi poursuivrez le combat qui est le vôtre mais aussi celui de la Côte d’Ivoire pour une société plus juste, plus conviviale, plus libre et plus prospère.
Avec ma bien et cordiale fraternité
Ton ami et frère KKB