Côte d’Ivoire: Le FNDR dénonce l’injustice contre les fonctionnaires.
Déclaration du Front National Démocratique et Réformiste (FNDR) relative à la grève des fonctionnaires de Côte d’Ivoire
Le front social est en ébullition depuis bientôt deux (2) semaines en Côte d’Ivoire. Les services administratifs sont paralysés en raison de la grève lancée par plusieurs syndicats de fonctionnaires et agents de l’Etat. Pendant ce temps, des militaires ont déclenché une mutinerie pour réclamer le paiement de primes de guerre, installant une psychose au sein de la population.
Le Front National Démocratique et Réformiste (FNDR), parti nationaliste, soucieux du bien-être des Ivoiriens, de la paix et la sécurité, s’inquiète de cette situation précaire de crise dans laquelle le pays est plongé. Ainsi, le FNDR qui ne saurait être indifférent au cri de cœur des fonctionnaires et des Ivoiriens dans leur ensemble, voudrait ici donner sa position.
- Les faits
Depuis le lundi 09 janvier 2017, les fonctionnaires ivoiriens ont entamé un mouvement de grève de cinq (5) jours. Ils dénoncent les cotisations qui augmentent de 6 à 8,33% du salaire, alors que dans le même temps, les pensions ont été réduites de 30 à 50% selon les catégories de l’administration publique. Cette grève initiée par la plateforme des organisations professionnelles du secteur public, regroupant 50 syndicats de la fonction publique touche tous les secteurs, notamment l’éducation, la santé avec un service minimum et l’administration territoriale.
Devant les principales revendications des grévistes notamment la contestation de la réforme des retraites telle que décidée par l’ordonnance de 2012 prise par le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara et dont les premiers effets se sont véritablement fait sentir en 2016 avec la mise à la retraite de fonctionnaires concernés par la loi, le Gouvernement ivoirien fait la sourde oreille.
N’ayant aucun interlocuteur et constatant que leurs préoccupations des plus légitimes restent inaudibles de la part des autorités, les fonctionnaires ont reconduit leur mot d’ordre grève de cinq (5) jours allant du lundi 16 au vendredi 20 janvier 2017.
Cependant, au lieu de discuter avec les grévistes et proposer des solutions aux problèmes soulevés par les plus de 200 000 fonctionnaires, le régime a choisi d’instrumentaliser ses militants regroupés dans des pseudo-fédérations de syndicats de fonctionnaires pour combattre leurs camarades à travers des sons discordants.
- Notre analyse
Pour le FNDR, ce mépris du Gouvernement qui n’a fait aucun signe de vie à l’endroit des fonctionnaires, est de nature à augmenter la souffrance des populations, à troubler le climat social déjà précaire et à perturber le développement économique et social de la Côte d’Ivoire.
Aussi, le FNDR interprète-t-il cela comme une incapacité du Gouvernement à prendre en compte les besoins exprimés par la population, tout en prenant des mesures impopulaires à même de porter atteinte aux droits les plus élémentaires des travailleurs et des citoyens.
Par-dessus tout, l’attitude du Gouvernement qui s’est empressé de négocier avec les mutins et a accepté de payer les primes de guerre réclamés à hauteur de 12 millions de FCFA, avec le versement de cinq (5) millions de FCFA à chacun des 8 000 soldats, laisse croire que nos gouvernants ne comprennent que le langage des armes.
- Notre position
C’est pourquoi, le Front National Démocratique et Réformiste (FNDR), attaché aux valeurs démocratiques :
- Dénonce cette injustice dont sont victimes les fonctionnaires de l’Etat, ceux-là mêmes qui travaillent au quotidien pour le développement de la Côte d’Ivoire,
- Condamne les manœuvres dilatoires du Gouvernement pour se dérober à son devoir envers les travailleurs ivoiriens,
- Regrette qu’aujourd’hui en Côte d’Ivoire, ne soient écoutés que ceux qui ont des armes,
- Exprime son soutien total aux fonctionnaires et les exhorte à toujours privilégier la voie du dialogue afin de résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés,
- Demande au Gouvernement de tout mettre en œuvre pour étamer des discussions franches avec les syndicats de fonctionnaires pour une prise en compte immédiate de leurs revendications.
- Appelle les Ivoiriens au calme et à l’union dans ces moments difficiles afin de préserver la paix et la sécurité.
Fait à Abidjan, le 17 janvier 2017
Didier Brou J. S. dit Zorobabel
Président-Fondateur du FNDR