Par Marcel Hollay-afriquematin.net
C’est avec la sortie de la danse guerrière que les populations du village Abidjan-Adjamé dans la commune d’Adjamé se sont opposées vigoureusement au projet de relâchement de l’avenue Reboul.
Gazés par les policiers sur tout le long de la rue menant aux sapeurs-pompiers, les jeunes Ebrié Tchaman ne se sont pas laissés intimider par les gaz lacrymogènes lancés les policiers pour les disperser.
Selon les informations recueillies, la goutte d’eau qui aurait débordé le vase est le marquage des maisons se trouvant dans l’emprise du projet par les agents du BNETD. En effet, une voie prévue pour gérer la construction du 5ème pont passe par ce village selon les études du ministère des infrastructures économiques et le BNETD.
Or, selon M. Langouan Clément, notable et l’un des responsables du comité de réflexion mis en place pour gérer ce projet, le village perdrait son âme s’il advient que le tracé de cette voie d’accès passe par le village. Toujours selon le notable, le village Abidjan-Adjamé est le centre des Bidjan. Tous les 60 villages prennent les grandes décisions des Tchaman en ce lieu, donc impossible de détruire leur patrimoine.
Convaincu que le projet va commettre d’énormes dégâts, un comité de réflexion a été mis en place afin de trouver des solutions. Notamment, les autorités villageoises ont fait des propositions aux autorités nationales afin de revoir leur plan.
Malgré les propositions de la chefferie, les structures en charge de ce projet ont indiqué qu’ils étudieront d’abord ces propositions car tout dépendrait du résultat des études environnementales et sociales qu’ils vont mener. Mais les populations du village n’étant pas rassurés sont sorties ce matin certainement à cause des marques posées sur leurs maisons par le BNETD.
