Côte d’Ivoire/ Campagne café-cacao dans le Bas-Sassandra: mauvais prix et production en baisse.

Par Haidmond Kaunan – Afrique Matin.Net envoyé spécial dans le Bas-Sassandra

<<Les cimes des cacaoyers décoiffés,les branches desséchées,les plants lisses c’est à dire dépourvus de cabosses,donnant l’impression  qu’on était déjà en fin de campagne or la campagne vient d’être ouverte il n’y a qu’une dizaine de jours.<< Voici le constat qui se dégage lorsqu’on jette un regard un critique et observateur  sur les plantations de cacaoyers qui se trouvent le long de la voie reliant le département de Soubré à celui de San Pedro, précisément depuis la ville de Liliyo;dans la région de la Nawa jusqu’à celle de Gabiadji dans la région de San Pedro, devant constituer la première étape de notre mission. Hier mardi 10 octobre,à notre arrivée à Gabiadji nous avons voulu comprendre davantage sur  les raisons qui expliquent cette désolation.

Les vergers sont visiblement vieillissants et les producteurs n’ont pas les moyens pour les entretenir ou les renouveler. C’est là; la principale cause de ces difficultés auxquelles sont confrontées ces plantations.

<< L’âge des vergers se trouvent entre 30 et 35 ans.En principe on devrait les arracher  pour renouveler  ces plants tout venant ou les remplacer par la nouvelle variété dite Mercedes.

Ce qui n’est pas facile parce qu’il est coûteux.Il faut acheter des arbres d’ombrage, et associer des bananiers à la nouvelle culture elle même payante. Hélas,les moyens font défaut parce que le planteur travaille  à perte<<. explique Djétouan Pacome, exploitant agricole à Gabiiadji. René Kanga, un autre planteur, lui s’appuie sur la cherté des intrants et des produits phytosanitaires.<<Les produits phytosanitaires que l’Etat donne aux coopératives ne sont  que des échantillons,ils ne représentent rien face des 10 ou 20  hectares que dispose chaque planteur.Et la chute brutale du cours du cacao n’ a pas permis à tous les planteurs de traiter leurs plantations ou acheter des engrais pour y mettre.Il fallait aussi honorer les engagements envers les saisonniers c’est la main-d’oeuvre.<< ajoute-t-il.  
Subséquemment  on constate le fermeture de plusieurs sociétés coopératives. Selon des sources; ils n’ont pu faire le point de leur dernier exercice comptable à cause de la chute du cours du cacao.Et ce;à cause des faux frais et le mauvais état des routes qui les ont obligées à consacrer l’essentiel de leurs bénéfices  à la réparation des véhicules. Certains n’auraient plus de fonds de roulement pour débuter la campagne.