Congo : face à Sassou, un parti suggère un candidat commun

L’opposition congolaise doit désigner un candidat unique pour gagner l‘élection présidentielle en 2021 face au président sortant Denis Sassou Nguesso, a affirmé samedi à Brazzaville un parti appelant à des Etats-généraux des forces anti-Sassou.

“Le pouvoir a déjà annoncé les couleurs. Il est déjà en ordre de bataille. Je pense qu’il faut qu’on arrive à avoir un candidat unique de notre côté”, a déclaré à l’AFP un responsable du Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD), Jean-Jacques Serge Yhomby-Opango.

Le président Sassou Nguesso, 76 ans dont 35 au pouvoir, a été investi sans surprise candidat à un nouveau mandat de cinq ans par le congrès de son Parti congolais du travail (PCT) fin décembre.

Il avait été réélu en 2016 dans la contestation, après un référendum sur la réforme de la Constitution qui avait également suscité des troubles fin 2015.

“Le pouvoir en place n’a jamais été aussi faible (…). En 2016, le président Sassou Nguesso a été très mal élu. Il n’a rien fait de nouveau depuis. Ce serait invraisemblable qu’il gagne une élection sans tricher”, a estimé M. Yhomby-Opango.

“Si demain Sassou Nguesso est encore président, ça serait la faute unique de l’opposition”, a-t-il martelé.

“Nous lançons un appel à son unité pour préparer si possible des Etats généraux, afin de présenter  un candidat unique”, a ajouté le responsable de l’opposition après une conférence de presse.

En 2009 le RDD avait passé un accord pour gouverner avec le PCT au pouvoir. Cet accord est désormais jugé “caduque” par le RDD, formation fondée en 1990 par Jacques-Joachim Yhomby-Opango, président entre 1977 et 1979, puis Premier ministre de 1994 à 1996.

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Un autre parti d’opposition, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), affiche une autre stratégie pour l’avenir du pays pétrolier d’Afrique centrale (cinq millions d’habitants) qui a signé un accord avec le FMI après des années de crise économique.

L’UPADS a proposé fin décembre “la prorogation jusqu’en 2023 du mandat du président Sassou Nguesso avec tous les pouvoirs constitutionnels qui s’y attachent, et avec interdiction pour lui de se présenter à la prochaine élection présidentielle”.

AFP