Pacôme GNENINHOU (stagiaire) – Afrique Matin.Net
La deuxième Edition du colloque international sur le Cancer dénommé ‘’ Cancer et nutrition’’ organisée par l’ONG OPE LIFE présidée par Constance Sekongo, s’est tenue le samedi 10 février à la faculté des sciences médicales de l’université FELIX HOUPHOUET BOIGNY d’Abidjan Cocody. L’objectif principal de ce colloque étant de sensibiliser les populations ivoiriennes sur les méfaits du cancer et du tabac.
Le professeur Adoubi Innocent cancérologue, a entretenu l’assistance sur la manière dont il faut diagnostiquer le cancer. Pour lui, le cancer étant une maladie de la cellule, elle est causée par plusieurs
facteurs liés à la nutrition et à l’environnement. Il peut également être transmis de façon héréditaire. Poursuivant, il a indiqué que le diagnostic du cancer doit se faire de façon précoce pour augmenter les chances de survie du malade. « La chirurgie, la chimiothérapie et le vaccin sont les moyens de lutte contre cette maladie », a-t-il conclu.
« Le tabagisme est un phénomène dangereux, un tueur silencieux qui ne cesse de faire des victimes chaque année », a affirmé, pour sa part, Koffi Nestor, représentant du programme national de lutte contre le tabagisme, l’alcoolisme et la toxicomanie (PNLTA) lors de son exposition sur le thème : « cancer et tabac ». Selon lui, 30% de cancer est lié au tabac. C’est pourquoi, l’Etat ivoirien et les ONG ne cessent de sensibiliser la population. Cependant, malgré ces efforts, le phénomène ne cesse de causer des dégâts et de prendre de l’ampleur à cause de la puissance économique des industries du tabac et l’incivisme des populations. « Le tabac tue mais nous sommes libre de vivre ou de mourir », a-t-il affirmé.
Docteur Bonny Stéphane, responsable du programme national de la nutrition (PNN) a également indiqué que l’une des causes principales du cancer est la mauvaise alimentation de la population. « L’Afrique dispose de tous les produits nécessaires pour bien vivre mais la population se nourrit mal », a-t-il déploré avant d’exhorter les ivoiriens à avoir une alimentation saine et équilibrée en plus de la pratique régulière du sport.
En Côte d’Ivoire les chiffres aussi bien existant que prévisionnels sont tous effroyables. En effet, de 12. 002 nouveaux cas par an selon Globocan, en 2012, le chiffre est passé à 13 209 nouveaux cas en 2016, soit une augmentation de 10%. Cette incidence p
ourrait croître jusqu’à 17. 199 cas en 2030 si de véritables politiques de lutte ne sont pas mises en place. Dès lors, il est important voir primordial de mener des actions pour freiner son expansion. Le colloque » Cancer & nutrition » en est une pour endiguer la propagation de cette maladie.
Table ronde, panel, ont été les moments forts de cette rencontre qui s’est déroulée devant un parterre de personnalités du domaine de la santé.
