CI/ Le Premier Ministre Gon Coulibaly face à la presse ce lundi 17 septembre: les populations expriment leurs préoccupations
Par Serikpa Djeckou de Sylva – Afrique Matin.Net
C’est ce lundi 17 septembre 2018 que le premier ministre Amadou Gon Coulibaly, chef du gouvernement, ministre du budget et du portefeuille de l’Etat, animera une conférence de presse à 10 heures, à l’auditorium de la primature au Plateau, le quartier des affaires.
Selon la page officielle de la primature, le Chef du Gouvernement, devrait au cours de cette rencontre, aborder des questions d’ordre économique et socio-politique. La conférence du chef du gouvernement devrait également être en rapport écrit-on, avec le discours à la nation du président de la république prononcé le 06 août 2018. La page de la primature précise également qu’Amadou Gon mettra l’accent, sur le suivi de l’action gouvernementale et en fera un bilan à mi-parcours. « Il insistera sur les défis à relever, notamment dans les secteurs sociaux. Le Chef du gouvernement saisira l’occasion pour parler des élections régionales et municipales du 13 octobre 2018», précise sur la page officielle, le service communication de la primature.
A la suite de cette publication, votre site www.afrique.net s’est adressé aux populations. A Yopougon, l’un des quartiers d’Abidjan, Kouassi Kouadio Jean, instituteur et père de 4 enfants espère que le chef du gouvernement abordera les problèmes liés à la rentrée scolaire : « C’est la rentrée scolaire et tous les établissements ont augmenté la scolarité au grand désarroi des parents. À quoi sert l’inscription en ligne, s’il faut payer l’inscription physique jusqu’à souvent même 100.000 FCFA dans les écoles ; ce qui entraine déjà la perturbation dans les universités et nous craignons que cela se répercute dans les écoles secondaires et primaires », s’inquiète-t-il. Pour Youssouf Kamagaté, vendeur d’articles scolaires à Adjamé 220 Logements, les factures de la Cie et de la Sodeci ne facilitent vraiment pas la tâche aux populations : « Les coûts sont élevés et c’est vraiment compliqué. Les denrées alimentaires ont connu des augmentations, même les fournitures scolaires, les médicaments sont devenus plus coûteux. Depuis le matin aucun parent d’élève n’est venu acheter un article scolaire et j’attends», s’inquiete-t-il.
Pour Zokou Charles Arthur, fonctionnaire, le carburant continue d’augmenter, le super est actuellement à 620f et c’est sûr que ça montera encore
alors que les bailleurs de logements et leurs démarcheurs ne respectent toujours pas, la loi sur le logement. Ils continuent d’exiger six, sept ou neuf mois de loyer aux locataires affirme-t-il, quand un homme politique qui souhaite garder l’anonymat déclare : « Dans quel système de démocratie sommes-nous où on impose les partis politiques aux populations. Le tissu social est très fragile, les ivoiriens se regardent en chien de faillance ; il y a la haine et l’on sent de l’hypocrisie dans les cœurs des populations. L’esprit de vengeance plane sur le pays et c’est dangereux alors que l’on parle des élections municipales et régionales bientôt. Le premier ministre devrait nous éclairer et apaiser les populations qui voudraient réellement des élections apaisées » conclu-t-il. Soro Dramane affirme que le président Alassane Ouattara fait des efforts pour construire le pays mais les travaux réalisés ne sont pas fiables. Son collaborateur Yssouf Sylla voudrait que le tronçon Yamoussoukro-Bouaflé-Daloa soit réhabilité pour le bonheur des populations.
Comme on le voit à l’analyse, la situation actuelle de la Côte d’ivoire en phase de post-conflit inquiètent véritablement les populations dans leur ensemble. Il est nécessaire que les activités politiques prennent en compte les aspirations des populations. Les politiques doivent œuvrer tous dans le sens d’un engagement politique, favorisant un climat de stabilité durable. C’est à ce seul prix que le pays pourra poursuivre sa renaissance. Ironie du sort, c’est ce même 17 septembre que, les journaux ne paraîtront pas sur le territoire ivoirien. Selon Patrice Yao, président du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’ivoire (Gepci), l’aide annuelle à la presse pour l’impression des journaux sera orientée à d’autres fins : « Nous protestons contre le fait que l’Etat veuille orienter l’aide à l’impression des journaux vers autre chose. Il faut que nos autorités reviennent sur cette décision qui n’est pas faite pour aider les journaux », a-t-il indiqué lors d’une assemblée générale extraordinaire. Le premier ministre est interpellé.
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