Par Pr. Patrice Attogbain*
Que tout prospère dans l’improvisation et à courte échelle. Nous avions eu une vraie équipe nationale talentueuse pendant une décennie mais le mérite revenait à Jean Marc Guillou et Roger Ouegnin qui ont cru aux talents de jeunes ivoiriens à travers l’académie.
Les éléphants avaient fière allure, même si les résultats n’étaient pas toujours au Rdv. Aujourd’hui, on construit une équipe de bric et de broc. Tel est ici, tel est là-bas et en un mois on réunit un groupe hétéroclite hétérogène, juste passable et on veut atteindre des sommets.
Impossible…aucune politique de formation, aucune compétition de qualité, adieu l’Office ivoirien des sports scolaires et universitaires (OISSU), championnat national médiocre, aucun engouement pour le football ce sport roi et subitement on se porte candidat pour une CAN qui assurément est au-dessus de nos prétentions footballistiques.
Cette équipe des éléphants d’aujourd’hui n’a pas d’âme, d’architecture ni de fond de jeu. Elle est tout simplement inexistante voir invisible devant les adversaires au niveau. Mais ne voyez-vous pas que les autres sont sérieux et ont préparé méthodiquement cette compétition qui se déroule chez nous.
Le Sénégal tenant du titre mais aussi victorieux du CHAN et de nombreuses compétitions régionales. Le Mali et la Guinée avec des jeunes pousses bien formées, encadrées et habituées à jouer en équipe.
Pauvres ivoiriens, les résultats vont vous attrister encore, vous déjà sous le poids de la vie chère. Oubliez-les, le nom de l’équipe « éléphant » ne rime pas forcément avec grandeur et élégance, encore faut-il des joueurs aguerris, déterminés et talentueux pour le mériter… Éléphants, faites-moi mentir…si vous en êtes capable.
*Professeur d’Université, Titulaire de la Chaire de Chirurgie buccale
