Campagne Café cacao dans le Bas Sassandra: des Producteurs gagnés par le découragement
Par Edmond Kaunan – Afrique Matin.Net
« Le swollen shoot fait ravage, le prix au kilogramme du cacao est très mauvais pour le planteur. La marge bénéficiaire est très maigre pour les coopératives qui ne peuvent fonctionner face à leurs nombreuses charges.Découragés depuis l’annonce du nouveau prix fixé à 700 francs, les producteurs membres des coopératives se rabattent sur les pisteurs qui peuvent leur payer cash.Ils ont besoin de liquidité, certains enfants des planteurs n’ont jusqu’à ce jour repris le chemin de l’école.Nombreux sont les producteurs qui sont gagnés par le découragement » C’est Kouakou René, 2ème vice président du conseil d’administration de la Scat de Touih ,dans la Sous préfecture de Gabiadji qui fait cette révélation. Il dit avoir détruit un demi hectare de cacaoyers touché par la maladie du Swollen shoot. Arguant que nombreux sont les producteurs dont les plantations sont contaminées par cette maladie. »On nous avait donné des cabosses pour le replanting devant être,accompagnées de bananiers mais le changement climatique a fait échouer le projet. » précise t il. Des paysans disent être aux abois pour impossibilité de joindre les deux bouts. »Nos moyens sont réduits.Nous n’avons pas de moyens pour traiter les plantations.Nous sommes devenus tellement nécessiteux que nombre de nos collègues n’acceptent plus de faire des dépôts vente. La fidélité aux coopératives n’existe plus.Oui, parce que les planteurs ont besoins de liquidité. » ajoute Brou Badou,le comptable de Ecoga de Gabiadji. Et ce n’est pas son PCA, Francis Kanga de caresser l’Etat de Côte d’Ivoire dans le sens du poil. »L’Etat ne connaît nos problèmes.Le conseil café cacao c’est des théoriciens qui se plaisent à dire qu’ils ont consenti un sacrifice de 81 milliards pour nous leurs « esclaves » .Le gouvernement sait que ce même cacao se vend plus cher par les producteurs au Ghana voisin et au Cameroun.Ce qui les intéresse ici, ce sont les prélèvement. »dénonce t il. Avant d’ajouter que les coopératives comptent désormais sur leur certification avec les exportateurs pour survivre. »C’est grâce à des projets que nous avons avec nos partenaires que nous survivrons.Par exemple notre partenaire nous verse 50 francs au kilogramme de cacao commercialisé et nous versons la moitié aux planteurs membres et nous utilisons 25 francs pour fonctionner. Sinon que ferait on depuis que la marge bénéficiaire des coopératives est en dessous de 100 francs ?