Burkina Faso : plusieurs attaques armées en cours depuis ce matin
Des tirs nourris se faisaient entendre vendredi matin dans le centre de Ouagadougou, la capitale burkinabèe où la confusion règne.
Chaos ce vendredi matin dans le centre de Ouagadougou. Des tirs intenses se faisaient entendre non loin de l’ambassade de France au Burkina Faso. « Attaque en cours à l’ambassade de France et à l’Institut français. Restez confinés là où vous êtes » peut-on lire dans un message posté sur le compte Facebook de l’ambassade peu avant midi.
Vers 13 heures, des tirs sporadiques se faisaient encore entendre selon un témoin joint sur place. Au moins deux hélicoptères survolaient la zone qui comprend aussi l’Etat-major de l’armée burkinabée et la télévision nationale.
Selon nos informations, des forces spéciales françaises ont été déposées par un hélicoptère près du Premier ministère, le siège du gouvernement.
Selon Jean-Marc Châtaigner, ambassadeur et envoyé spécial pour le Sahel, il s’agit d’une « attaque terroriste ». Dans un message sur Facebook, la police nationale du Burkina Faso évoque pour sa part une «attaque armée » aux « alentours du premier ministère et du rond-point des Nations-Unies ». « Les unités spécialisées des forces de défense et de sécurité sont en action », ajoute-t-elle.
D’après des témoins interrogés par l’AFP, cinq hommes armés sont sortis d’une voiture et ont ouvert le feu sur des passants avant de se diriger vers l’ambassade.
Un correspondant de l’agence de presse sur place a entendu des échanges de tirs intenses et vu un véhicule, celui des assaillants selon des témoins, en feu sur la chaussée. Des unités de gendarmerie et de l’armée se déployaient sur les lieux, a également constaté ce correspondant.
Selon une source de l’AFP à l’intérieur de l’ambassade de France, cinq hommes armés auraient essayé de rentrer dans l’ambassade sans y parvenir. Ils ont alors tiré sur l’ambassade avant d’entrer à l’État-major des Forces armées burkinabè.
« Les militaires courent dans tous les sens »
D’autres témoignages ont fait état d’une explosion près de l’état-major des armées et de l’institut français, à environ un kilomètre de là, toujours dans le centre de la capitale burkinabè.
La confusion règne dans la capitale en ce vendredi où devait se tenir le procès de militaires puschistes.
« Les militaires courent dans tous les sens, il y a des tirs super nourris et des grosses explosions retentissent au niveau de l’état-major des militaires, raconte un témoin au Parisien. Les militaires sont venus nous voir pour nous dire de ne pas rester là. Les réseaux téléphoniques sont saturés.»