Burkina Faso/ Audit sur les parcelles de Ouaga 2000: Acculé, le général Zida renonce à ses portions.

Par TENIN EDITH ZADI – Afrique Matin.Net

 

Le gouvernement Burkinabé annonce un audit sur les parcelles de Ouaga 2000. Il s’agit d’un audit sur la gestion des parcelles du quartier huppé de Ouaga 2000 Selon le ministère de l’habitat.

l’autorité supérieure du contrôle de l’État et de la lutte contre la corruption (ASCE-LC) procèdera à l’ audit de la gestion et de l ‘attribution des parcelles de Ouaga 2000″ une nouvelle soutenue par des associations de la société civile burkinabé entre autre le mouvement  »’Le balai Citoyen ». Cette organisation de la société civile, avait également demandé un audit des lotissements au Burkina afin de démasquer les  »voleurs aux cols blancs », alors que l’ancien premier ministre Yacouba Isaac Zida est cité dans une affaire de malversation foncière.

Selon ce groupe de pression,  »toutes les personnes qui détiennent des parcelles et des immeubles dans cette partie de la capitale doivent pouvoir justifier les revenus qui leur ont permis de les acquérir ». Les problèmes de lotissements et d’acquisitions frauduleuses de terrains sont très courants à Ouagadougou où la ruée vers le foncier a suscité une surenchère à la spéculation.

L’ancien premier ministre de la transition, le général Yacouba Isaac Zida, est notamment cité dans une affaire de parcelles à Ouaga 2000 où il aurait acquis des terrains à vils prix. Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, avait estimé que le Général Zida, en séjour aux États-Unis depuis la fin de la transition,  »n’a pas de choix que de rentrer en avril pour lever le voile de suspicion qui pèse sur lui ».

Pour mettre un terme à la polémique, le Général Zida et son épouse, dont le titre foncier portait le nom, ont renoncé aux dites parcelles, a indiqué le ministre de l’habitat Maurice Bonanet, au sortir du conseil des ministres tenu ce vendredi. Le Conseil des ministres a été informé que deux lettres sont parvenues à la direction générale de la Sonatur émanant, la première, de la fondation Zida pour le Burkindi et la deuxième de Mme Kaboré Stéphanie, concernant des parcelles, l’une de 17.000 et l’autre de 7.000 mètres carrés, qui leur avaient été attribuées à Ouaga 2000.

Selon le contenu des correspondances,  »l’ex-premier ministre et son épouse ont décidé de renoncer volontairement à l’attribution de ces parcelles, sous réserve que les avances qui avaient été payées sur la base de la minoration du mètre carré leur soient intégralement remboursées.