Bouaflé-Zaguéta/Les femmes de Konanbakro formées au leadership
Par Yann Dominique N’guessan/afriquematin.net
Aujourd’hui, nous assistons, à l’échelle internationale à une dynamique visant une plus large participation des femmes à la sphère de prise de décision économique. Un critère de référence pour leur autonomisation. Pour les inciter à épouser cette dynamique, la Fondation Général Akissi pour la promotion des droits de l’enfant et de la femme (Fonga-Pdef), présidée par le Médecin Général de Brigade Kouamé Akissi, en partenariat avec le Centre de Solidarité Investir dans les Filles et les Femmes (Censoiff), coordonné par Trah Siagbé, viennent d’organiser un séminaire de formation au bénéfice de la gent féminine rurale de Konanbakro. Ainsi, le jeudi 20 avril dernier, à l’espace de l’école primaire dudit village, les populations se sont réjouies de la qualité de l’action menée lors du lancement du thème, « le leadership féminin et l’autonomisation de la femme ». En présence de Mme le Sous- Préfet de Zagueta, Ozigré Marie-Ange, représentant le Préfet de Région, Préfet du département de Bouaflé, la présidente de la Fondation Général Akissi a situé l’importance et l’enjeu de cette formation, à l’ouverture des travaux. « Vous, nos sœurs, nos mamans et femmes, vous avez des capacités à être des leaders de demain, c’est notre raison d’être auprès de vous. Rien ne valent que le courage et la volonté pour réussir et vous avez des qualités pour réussir, car rien n’est tabou», les a-t-elle incitées. A sa suite, Mme le Commandant a dit sa satisfaction de voir Konanbakro, village qui dépend de sa circonscription, abriter ce séminaire. Elle a en outre salué l’initiatrice de sa volonté à vouloir aider ses sœurs à sortir de cette impasse, « car une femme mal formée devient un danger dans l’exercice de ses activités commerciales. C’est dans ce contexte que vous avez choisi de vous rendre dans la sous- préfecture de Zagueta pour œuvrer en faveur de l’autonomisation de vos sœurs, vos mères et vos filles de ce village de Konanbakro. Un grand honneur que vous nous faites en vous y rendant. Par cette action, vous exprimez votre souci pour leur bien-être et par ricochet vous les préparez au rendez-vous de l’émergence, car la formation est un outil important », a-t-elle ajouté. Tout en rappelant à cette communauté villageoise l’intérêt d’un tel acte, « la politique gouvernementale est axée sur l’émergence de la Côte d’Ivoire et sans la femme ce serait difficile, voire impossible ». Trois jours durant, les femmes ce sont frottées aux techniques de la comptabilité simplifié, la voie et recommandations à suivre pour devenir leader dans un domaine bien défini. « J’ai été heureuse de participer pour la première fois à une telle formation. Je retiens qu’on peut partir de rien et devenir une grande responsable, quand on y met de la volonté et le courage. Entant qu’apprenante, je suis satisfaite », reconnait Angeline Kouamé. Pour le Coordonateur de la structure formatrice, Trah Siagbé, « ces connaissances s’inscrivent dans la logique de l’autonomisation de la femme, qui se veut beaucoup plus durable, avec un certain nombre de mesures préliminaires. Ces mesures mettent d’abord l’accent sur la sensibilisation. Ensuite la formation qui est un élément important, disons un outil de changement social. Il faut aussi l’utiliser en permanence pour aider les populations rurales particulièrement les femmes, à comprendre les véritables enjeux du développement et l’utilité d’une autonomisation. Et à partir de ces critères, toutes les actions concrètes que l’on envisage, trouvent déjà un socle dans lequel il peut s’imbriquer. Ce qui n’est pas le cas si on reste dans les approches superficielles », conseille-t-il. Au terme de cette cérémonie, Mme le sous-préfet a encouragé les membres de l’association des femmes « gnamien man o yoyé » de saisir cette opportunité pour leur futur.