Bingerville-Hôpital Mère-Enfant/ Voici pourquoi Frédéric Du Sart doit imprimer sa marque
Frédéric Du Sart, nommé, nouveau directeur général de l’Hôpital Mère-Enfant de Bingerville a démissionné de son poste de directeur du centre local hospitalier Saint-Joseph de Combourg (France), après deux (2) ans et demi de service. Et pour causes, les démissions en cascade, les arrêts maladie à répétition, le défilé d’intérimaires, les conditions de travail difficiles qui ont, en entre autres éléments, été les causes de son départ, de cet établissement sanitaire et hospitalier, malgré les alertes qui se multipliaient auprès d’un conseil d’administration qui restait sourd. Que s’est-il réellement passé pour que Frédéric De Suart se retrouve au bord de la Lagune Ebrié ? En 2013, l’Agence régionale de santé(Ars) alertée, a diligenté une enquête approfondie au mois de janvier 2014. Au mois de juin, elle a conclu dans son rapport que « La mission estime que l’organisation du travail ainsi que le mode de management en vigueur sont les principaux générateurs de la souffrance au travail mis en évidence par les nombreux témoignages concordants recueillis. La dégradation du climat social engendre une situation préoccupante. En effet les risques professionnels et les risques de maltraitance institutionnelle sont étroitement liés dans un système où les conditions de travail et l’état psychologique des professionnels peuvent rejaillir sur la qualité de l’accompagnement des usagers ». S’en sont suivis le licenciement de deux directrices et l’arrivée, au mois de mai 2014, de Frédéric du Sart à la direction qui héritera de dossiers aux prud’hommes en cours (Le Pays Malouin du 20 novembre 2014).
Une visite du sous-préfet
Pour autant, les démissions du personnel continuaient, le turn-over d’intérimaires qui ne souhaitaient plus revenir également, les arrêts maladie s’accumulaient, se répétaient… Pourtant, lors de la visite au centre hospitalier du sous-préfet François Claude Plaisant, au mois de février 2016, qui sollicitait une rencontre avec le personnel de l’établissement pour savoir « comment est l’ambiance sociale », la réponse du président Bernard Bocquet ne s’était pas fait attendre : « Bonne ». Mais il a évoqué aussi que celle-ci, suite au déménagement de 2013, a connu « quelques problèmes qui ont été désormais réglés. Même s’il restait quelques légers différends, mais qui n’en a pas ? » Et d’ajouter « la visite de l’Agence régionale de santé (’ARS) a été lourde ; depuis, nous avons remédié à toutes les observations ».
La parole se libère, les alertes se multiplient
Au mois d’avril 2016, une salariée, licenciée depuis, exerçait son droit d’alerte et de retrait auprès de la direction stipulant « les conditions de travail à l’Ehpad ne me permettent plus d’assurer sereinement mon contrat de travail en tant qu’aide-soignante ». Au mois de Mai 2016, un salarié témoigne : « La boule au ventre que j’ai à chaque fois que je me rends là-bas n’est pas visible…. l’association Saint-Joseph n’a que faire de la vie sociale». Des parents de résidents se sont regroupés, ont manifesté leur inquiétude, ont saisi la direction lors de réunions « sur l’épuisement des professionnels et des personnels de santé ». Les alertes du personnel se sont multipliées auxquelles conseil d’administration et direction ont semblé rester sourds. Pour combien de temps encore ?
Le mutisme de la direction
Aujourd’hui le mal-être et la souffrance au travail semblent être toujours présents. Le directeur démissionnaire Frédéric Du Sart, qui a été joint au téléphone, en son temps par la source, reconnaît « avoir beaucoup d’estime pour le président Bernard Bocquet », mais il admet tout de même « qu’il y a un conseil d’administration qui cherche ses bases. L’association dirigeante a besoin de retrouver force et vigueur pour le management de l’établissement. Car côté finances, l’association est bénéficiaire, ce n’est donc pas là le problème». Le président de l’association Bernard Bocquet, qui a été également joint a, déclaré, quant à lui que « tout ce que je peux vous dire, c’est que je ne peux rien dire ». Contactée par la même source, l’Agence Régionale de Santé (ARS) a elle aussi botté en touche, tant sur cet établissement et sur cet épisode de plus dans son histoire, qu’au sujet de sa part de la responsabilité, en tant que « responsable de la sécurité sanitaire d’un territoire », comme l’indique l’Agence elle-même à son propos. Cet épisode du centre local hospitalier Saint-Joseph de Combourg (France) clos, Frédéric De Suart a pris la destinée de l’Hôpital Mère-Enfant de Bingerville depuis donc le vendredi 16 mars 2018, où il compte imprimer sa rigueur.
Source : actu.fr avec afriquematin.net
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