Assemblée générale/L’Oms semble-t-elle en difficulté !
Attaquée et critiquée par ses États membres, l’OMS qui tiendra son assemblée générale du 17 au 21 mai alors qu’elle affronte la plus grande crise de son histoire. Elle aborde ce grand rendez-vous plus que fragile que jamais.
Pourquoi l’Institution n’a-t-elle pas adopté la même ligne près de vingt ans plus tard ? Sans doute parce qu’elle a perdu de son aura. En 2003, alors que l’épidémie de SRAS se répandait dans plusieurs pays, notamment à Hong Kong, au Vietnam et au Canada, l’organisation a pour la première fois, rendu un avis déconseillant de voyager vers les zones touchées. Bien qu’elle n’ait pas effectivement le pouvoir de clouer les avions au sol, cet avis a été suivi. Elle doit également faire face à une disparition presque complète de la coopération internationale en matière sanitaire-excepté sur le plan scientifique
Il s’avère que l’Organisation ne reconnaît pas Taïwan comme l’un de ses États membres, en grande partie à cause de l’opposition de la Chine, ce qui expliquerait qu’elle n’ait pas tenu compte de cette alerte. De fait, les rapports entre Pékin et l’organisation cristallisent la majeure partie des critiques faites à son encontre à l’occasion de cette crise pandémique.
Le retrait américain de l’organisation impactera donc forcément les programmes tout en donnant paradoxalement plus de latitude à la Chine – précisément ce que dénonce Washington avec ce retrait.
En matière épidémique, la coopération internationale est pourtant essentielle, car après chaque épidémie, l’OMS réalise toujours une évaluation sur les événements passés. Des leçons sont tirées et conduisent à des mesures de plus ou moins grande ampleur. L’organisation apparaît aujourd’hui plus fragilisée que jamais. Ses États-membres accepteront-ils de lui laisser plus de latitude ?
Source : rfi.fr