Agression de Charles Koffi Diby : l’erreur à ne pas commettre.

Par Léon SAKI – DP Afrique Matin.Net

Éduquer les jeunes militants à l’engagement politique, comme l’un des cadres de témoignage pour l’expression de leur liberté est une voie de salut pour un parti, pour une nation. Mais la politique ne doit aucunement paraître le lieu d’expression de nos instincts liberticides car elle est la saine appréciation des réalités et de la vérité.

Est-il politiquement correct de proférer des menaces à une autorité de son parti par la voie de la presse adversaire, si cette menace n’est pas en réalité commanditée? Le parti n’a-t-il pas des canaux, des organes pour la formulation de nos préoccupations ?

Le RHDP, cette formidable alliance qui a sorti la Côte d’Ivoire des sentiers battus de l’intolérance, des dictatures mussoliniennes et hitlériennes, n’a-t-il plus de lieux de réception et d’enregistrement de nos plaintes et complaintes ?

C’est avec beaucoup  d’étonnement et de regret qu’il a été constaté la parution d’un article dans le quotidien notre voie du mardi 27 décembre à la page 3 intitulé, « Région de la Marahoué /Le Rdr accuse Charles Koffi Diby de trahison », portant une accusation grave sur le Ministre Charles Koffi Diby. Cet écrit signé de Ouattara Abdul-Mohamed fait savoir que « les jeunes du RDR préparent une révolte contre l’Ex-ministre affaires étrangère », et envisageraient-ils même d’organiser de nombreux convois dans l’optique de faire une descente sur le conseil économique social pour  réclamer la démission de son président.

Ces jeunes, commandités, selon Notre Voie,  par Soumahoro Abdoulaye, secrétaire départemental du RDR à Zuénoula, reprocheraient au président du Conseil Economique et Social Charles Koffi Diby d’avoir soutenu des candidats indépendants. Mais le confrère précise bien que son auteur n’apporte aucune preuve de son accusation. Toute chose qui suffit pour attester de l’irresponsabilité de l’action en vigueur, néanmoins loin d’apeurer quiconque.

C’est le lieu d’interpeller la direction du RDR dont le comportement de ses jeunes, vis-à-vis des cadres du PDCI-RDA, frise l’irrévérence et la discourtoisie. Le président du CES, Charles Koffi Diby, sans être un ange, est un symbole de fidélité et d’honnêteté intellectuelle reconnu de tous. Travailleur infatigable dont les qualités ont fortement contribué à sortir la Côte d’Ivoire d’hier de l’ornière économique, il est pour tous un fanion porteur d’espoir. C’est pourquoi, sans aucune preuve matérielle, lui porter des coups ne restera pas sans réaction.