Accusé de complot/ Lida Kouassi ironise…

Par Iris Fabiola Yaëlle/afiquematin.net avec rfi.fr

Après avoir longuement fait état de ses qualités d’enseignant, d’universitaire, de vice-président du FPI, d’ex-ministre de la Défense devant le président de la Cour d’assises, Moïse Lida Kouassi a légèrement ironisé en soulignant que malgré ses connaissances d’homme d’Etat et en dépit de ses compétences d’ex-ministre des Armées, il n’avait aucune « qualité en tant qu’expert en coup d’Etat ». C’est pourtant pou r complot contre l’autorité de l’Etat  qu’il a comparu hier lundi 15 janvier 2018  avec trois militaires à la Cour d’assises d’Abidjan. L’accusation le soupçonne d’avoir pris part en 2012, alors qu’il était en exil au Ghana et au Togo, à une plateforme visant à déstabiliser la présidence d’Alassane Ouattara. S’il n’a pas nié d’avoir rencontré certains membres de cette plateforme, il a précisé que, très vite, il a pris ses distances avec celle-ci. A la question de svoir « pourquoi a-t-on alors retrouvé a son domicile togolais des documents écrits en rapport avec ce complot (CD, des carnets de notes)  critiquant le régime d’Alassane Ouattara) ? A la réponse à cette question  Lida Kouassi, réputé pour être l’un des plus fervents défenseurs de Laurent Gbagbo, a répondu que d’une part, la DST a joué aux tortionnaires lors de ses interrogatoires et s’est arrangée avec ses déclarations, et que d’autre part ce n’est pas parce que l’on réprouve un pouvoir – qu’on devient nécessairement un potentiel putschiste. Rappelons que Lida Kouassi a comparu en même temps que le Colonel Katé Gnatoa, le sergent Durand Brou et l’élève officier Zadi Gbaka. Ils sont tous accusés de complot conter l’autorité de l’Etat de Côte d’Ivoire.