Abidjan: UCAO, la faillite morale?
Par Michel Mangou – Afrique Matin.Net
A sa création, l’Université Catholique d’Afrique de l’Ouest (UCAO) donnait des raisons de rêver:un enseignement de qualité qui ouvrait immédiatement aux étudiants les portes de vie professionnelle. Mais depuis lors, les choses ont changé. L’université a perdu de ses lustres et ses pensionnaires ont aujourd’hui du mal à se trouver un simple stage. Une situation certainement liée à la mauvaise gestion de l’université. Parfois, on s’interroge sur les conditions de recrutement vu la conduite de ces étudiants qui laisse à désirer, pour une institution religieuse.
A l’UCAO, vous verrez l’ensemble des jeunes filles en pantalon, alors que c’est la longue jupe qui est autorisée par le règlement intérieur. Pour la plus part de ces étudiantes, ce sont des pantalons serrés mettant en valeur le postérieur qu’elles exhibent devant les prêtres, mode oblige. Et après, on est choqué de la croissance du taux de grossesse en milieu scolaire et universitaire. C’est inconcevable pour une institution religieuse. L’autre aspect plus déplorable est sans nul doute l’usage de la cigarette et de la drogue. Prenez la peine de vous rendre à proximité de l’UCAO, dans la ruelle entre l’ambassade de Corée et celle d’Haïti, aux environs de 10 heures, vous trouverez des étudiants et des étudiantes entrain de fumer la drogue sans gène.
Renseignement pris, les riverains nous ont fait savoir que c’est une habitude. Certains diront que hors de l’établissement, l’étudiant n’est plus sous l’autorité de l’institution mais fumer à proximité dans la tenue bleue ternie fortement l’image de l’université auprès de l’opinion. Pourquoi ne pas inscrire dans le règlement intérieur une formule selon laquelle tout étudiant surpris entrain de fumer, prendre de l’alcool ou poser tout autre acte grave susceptible de ternir l’image de l’institution, dans la tenue universitaire, sera purement et simplement exclu? Dans tous les cas; les responsables dette université doivent prendre des mesures urgentes pour mettre fin à cette précarité morale de certains étudiants.