USA/Mike Pence aux démocrates : « Trump, pas bouger »

La nouvelle procédure de destitution contre Donald Trump sera lancée ce mercredi devant la Chambre des représentants. Le président est accusé d’incitation à l’insurrection suite à l’invasion du capitole le mercredi dernier par ses partisans. Hier mardi, les élus de la chambre ont voté une résolution qui demande au vice-président d’invoquer le 25ème  amendement pour tenter d’obtenir son départ, mais Mike Pence a opposé une fin de non-recevoir.

 Mike Pence a écrit à Nancy Pelosi avant même le vote de la résolution par la Chambre pour signifier à la cheffe de la majorité démocrate qu’il ne répondrait pas à la requête des élus démocrates. « Le 25ème  amendement n’est pas un moyen de punition », a-t-il écrit, avant d’ajouter qu’il ne pense pas « que l’invoquer soit dans l’intérêt de notre nation ou conforme à la Constitution ». Ce refus du vice-président va donc conduire les démocrates à passer directement au  lancement d’une procédure de destitution, accusant Donald Trump d’avoir incité à la violence.

Sous le choc après la brutale invasion du capitole, de plus en plus d’élus républicains ont pris leurs distances avec le président, et certains ont déjà annoncé leur intention de voter en faveur de sa mise en accusation.

Donald Trump est de plus en plus isolé et il devrait être ce soir le premier président de l’histoire américaine à avoir été mis deux fois formellement en accusation par les représentants du Congrès. Le président sortant a néanmoins jugé ce mardi qu’il n’y avait aucune chance qu’il soit démis de ses fonctions et a appelé au calme lors de sa première sortie depuis les violences de ses partisans au Capitole qui ont ébranlé l’Amérique.

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 Donald Trump. « Le 25e amendement ne représente aucun risque pour moi », a-t-il déclaré depuis Alamo, au Texas, évoquant l’appel des démocrates au vice-président Mike Pence à le déclarer inapte à exercer sa fonction. « Le temps de l’apaisement est venu pour notre pays, le temps de la paix et du calme », a lancé le président américain, dans un discours à la tonalité contrastant singulièrement avec celui, très agressif, prononcé le 6 janvier dernier devant ses sympathisants juste avant l’assaut du Capitole.

Plus isolé que jamais au sein de son propre camp, Donald Trump pourrait devenir le premier président américain à être deux fois mis en accusation au Congrès dans une procédure de destitution.

 La Chambre examinera l’acte d’accusation ce mercredi et devrait voter le même jour. Dans la tourmente à huit jours de la fin de son mandat, il a refusé de reconnaître la moindre responsabilité dans l’assaut contre le Capitole, jugeant que son discours avait été « tout à fait convenable ».

Source: rfi.fr