Coronavirus/Voici comment se transmet réellement le virus

Au début de l’épidémie, la possibilité avait été évoquée, et très vite écartée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Elle revient maintenant sur la table, ainsi, plus d’’une centaine de scientifiques assurent que le coronavirus est bien aéroporté, et demandent à l’Institution  de modifier ses recommandations en conséquence.

Selon ces scientifiques, qui travaillent dans plus d’une trentaine de pays, le virus peut se transmettre – et infecter plusieurs personnes – aussi bien par de grosses gouttes après un éternuement -, que par de petites gouttes, plus légères et capables de traverser une pièce.

L’Organisation mondiale de la Santé, elle, assure depuis plusieurs mois que le virus n’est généralement pas aéroporté. Elle  estime que la transmission du virus dans les airs n’est envisageable que lors de procédures médicales générant des aérosols (des pulvérisations de particules dans les airs), comme des intubations, des bronchoscopies ou encore des réanimations cardio-pulmonaires.

Des risques dans les espaces clos
L’OMS tient à distinguer les pulvérisations de virus par grosses gouttes de celles à petites gouttes. Toujours selon l’organisation, le coronavirus se transmet surtout via des grosses gouttes émises lors d’éternuements et de quintes de toux qui, parce qu’elles sont lourdes, tombent rapidement sur le sol et les surfaces. C’est pour cette raison que le virus ne correspondrait pas à la définition stricte d’un virus aéroporté, juge l’OMS.

Cette distinction est remise en cause par plusieurs scientifiques, qui, selon une source,  estiment que le virus peut se transmettre aussi en parlant, via de toutes petites gouttes. Cela ne signifie cependant pas que le virus se promène dans les airs pendant des heures, met en garde l’épidémiologiste Bill Hanage, qui travaille à l’université de Harvard.

Un revirement pour l’OMS

Le risque de contamination serait surtout plus élevé dans des espaces clos, surpeuplés, mal ventilés, où plusieurs personnes sont en contact rapproché pendant une longue durée, jugent d’autres scientifiques qui avaient déjà lancé un appel similaire à l’OMS en début du mois d’avril.

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Si ces conclusions étaient avérées, cela signifierait notamment que le port du masque serait également nécessaire à l’intérieur, dans des espaces clos, afin d’éviter toute infection. Le rôle de la ventilation des espaces serait également majeur dans la lutte contre la transmission du virus.

Source : leparisien.fr avec afriquematin.net