AGENDA SECRET : Tiburce Koffi est-il venu achever le Burida?

Par OBIANG N – Afrique Matin.Net 

Parce qu’on croyait la Maison des artistes malade, on a fait appel à des médecins pour apporter la thérapie nécessaire à sa guérison. Pour cela, il a fallu bon de piétiner quelque peu les textes de l’institution. Mais voilà que l’attitude plus ou moins curieuse de l’un des médecins, notamment le nouveau PCA, donne des doutes sérieux à croire en l’assaut de sauvetage.

Même si Tiburce Koffi, puisqu’il s’agit de lui, demande aux artistes de lui faire confiance pour le redressement de cette institution en proie au désordre, depuis sa création, il y a de fortes raisons de penser (le connaissant) que sa présence ne fera qu’empirer l’état de santé du grand malade, au regard des propos qu’il tient depuis son arrivée. Il donne l’impression d’être venu pour régler des comptes.

En suivant de très près les interventions de l’ancien Directeur de l’INSAAC, on décèle assez aisément l’une des missions qui l’ont porté au pouvoir, à savoir, faire en sorte que le Burida ne soit plus une institution sous l’emprise exclusive des artistes musiciens. Parce que selon le diagnostic du médecin Tiburce Koffi, la mauvaise ambiance qui règne au sein du Burida est l’œuvre de cette catégorie d’artistes. « Le Burida doit revenir aux écrivains, peintres, cinéastes, dramaturges… », Fulmine-t-il dans le secret. Mais pourquoi faut-il mépriser les artistes musiciens si les autres corps ne semblent être aussi dynamiques et préfèrent la résignation face à la marche de la Maison commune?

Deux semaines seulement qu’il a été porté à la tête du conseil de gestion par décret et voilà que l’homme multiplie les agressions contre les artistes notamment Fadal Dey qu’il traite de « petit artiste reggae » qui ne saurait se comparer à lui. Pour quelle raison ? Parce que l’artiste a simplement dénoncé l’outrage porté à la loi dans la désignation d PCA d Burida. Sur le site d’Opéra News, il revient à la charge pour justifier sa nomination : «Je vais vous dire, il n’y a pas un cadre du Ministère de la Culture qui ait mon parcours ».

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C’est vrai qu’il est reconnu comme quelqu’un qui a la particularité de parler franchement, sans retenue et sans se soucier un tant soit peu de choquer ou déplaire, mais force est de comprendre qu’on n’éteint pas le feu par le feu. Le Burida est loin d’être la Bibliothèque Nationale, encore moins l’INSAAC. C’est une institution à palabre qui a besoin d’être sauvée par une vision adaptée et une grande sagesse. A moins d’être là pour l’achever définitivement, Tiburce Koffi a besoin de faire balle terre.