Cacao ivoirien vendu moins cher sur le marché mondial/Des experts pointent du doigt L’Etat  

Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net

En dépit des rapprochements entre les deux plus  grands producteurs mondiaux, le cacao produit par le voisin ghanéen connait un essor économique des plus reluisants sur le marché mondial et s’achète à un prix à faire pâlir d’envie les producteurs ivoiriens.

La  directrice générale adjointe du conseil de café et cacao(Ccc), chargée des délégations régionales, Carine Poé, s’est mise récemment à dos des experts en cacao pour qui« le  cacao ivoirien a chuté du fait qu’en 2000, il avait commencé à rencontrer des difficultés avec le marché mondial à partir de 2000».

Selon l’ingénieur agroéconomiste, expert en cacao l’expert qui a voulu garder l’anonymat,  en fonction à International coffee and cocoaorganization(ICCO) à Abidjan « la Côte d’Ivoire est tout simplement victime d’une vielle jalousie interne », clame-t-ilAjoutant que  « dans de nombreux rapports et communications – ils avaient mentionné que le cacao ivoirien est produit par des enfants esclaves, dans le seul but  d’amener les chocolatiers à ne plus acheter le cacao ivoirien ou le prendre à bon marché », souligne l’expert.

 « L’une des raisons qui fait que le cacao ghanéen s’achète plus cher que celui de la Côte d’Ivoire sur le marché mondial, c’est bien parce que  le Ghana, contrairement à la Côte d’Ivoire, prend au sérieux ses producteurs », soutient un  ingénieur-agro-forestier qui a,  lui aussi,  requis l’anonymat.En vue de redorer le blason du cacao ivoirien, les politiques doivent s’accorder pour relever le défi en s’appuyant sur l’exemple du voisin. « L’Etat ghanéen  fait de Cocoabod et de la filière cacao une affaire d’Etat. Le producteur est forméet immatriculé, sa plantation est suivie et  traitée. C’est ça les critères de certification et c’est  sur ces conditions que le marché mondial s’appuie pour fixer le prix de chaque pays producteur », fait-il savoir, rappelant que l’Etat ghanéen vient de bénéficier d’une manne de plus d’une soixantaine de  millions d’Euro auprès d’une  banque internationale pour le traitement des plantations du producteurs.

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