Bouaké : ville défigurée , ville des Taxi-motos !

Par Justin Kassy à Bouaké

Hier ville attirante où il faisait bon vivre ! Aujourd’hui, cité défigurée qui souffre des séquelles de la guerre de 2002. Venez découvrir cette réalité qui, certainement vous déconcertera. Je suis venu lors du décès d’une parente. J’ai été sidéré. Bouaké que j’ai connue dans les années précédentes a perdu de son attrait, et de son charme, qui avaient inspiré l’ex- lead -vocal de « l’Ofi », son orchestre. A Bouaké, chaque quartier a ses « Taxi-Motos ».

Il paraît –il que des fois, les motards se livrent à des spectacles qui frisent le danger. Nous avons assisté à une parade récemment lors de notre séjour. Renseignements pris, cette parade rentrait dans le cadre d’une cérémonie de mariage. En ville, les rues, ce qui peut être encore appelé rues sont dégradées. Pour aller d’un point à un autre, il faut mettre du temps. Certaines femmes, pour vaquer à leurs occupations sont sur leurs engins.

Parfois, sur des motos, un spectacle insolite s’offre à vous. On a un bébé au dos, deux ou trois enfants assis en face d’elle. D’autres femmes, certainement des commerçantes, sont assises à côté des conducteurs des tricycles dans une position parfois inconfortables au risque de leur vie. Quant à la vitesse, personne ne s’en soucie. On roule comme on veut. A Bouaké, nous avions aussi vu et assisté sans le vouloir, à des scènes de démonstrations de cyclistes à la manière des « Chinois » sur les motos. Cela , devant un établissement scolaire.

Renseignements pris dans les entourages, ces jeunes s’adonnent chaque soir à ce jeu dangereux. Certainement que leurs parents ne le savent pas. Ils leur ont donné des moyens de locomotion pour aller à l’école et non pour faire des démonstrations au risque de leur  vie. Que devrions-nous faire pour que nos enfants cessent, mettent fin, à de tels comportements ? Essayons de répondre à ces préoccupations. Car la vie et l’avenir de nos progénitures en dépend.

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Au regard de tout ce que nous avions vu, nous disons que nous sommes tous responsables de ce que vit Bouaké aujourd’hui. Il nous faut réagir maintenant et tout de suite pour parer au plus pressé.