Yves Koné Brahima, DG du Conseil du café et cacao(CCC) ; « Nous sommes  victimes de la porosité de nos frontières et de notre prospérité »

Par Haidmond Kaunan/Afriquematin.net.

Le Ghana et la Côte et la Côte d’Ivoire reconnaissent la véracité de l’utilisation des enfants dans les plantations. Cependant les responsables des structures de gestion de café et cacao de ces deux pays dénoncent la trop grande amplification du phénomène par  les médias et organisations non gouvernementales(ONG).

« Nous ne disons pas que le phénomène de l’utilisation des enfants dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana, est faux. Les résultats des enquêtes de certains médias médias et  Ong ne sont pas  toujours fiables, et peuvent s’apparenter  à de la  propagande. Nos terres sont prospères et  c’est ce qui attire  trop de monde. La porosité  de nos frontières, en outre,  ne nous permet pas de contrôler les entrées et sorties. Nous sommes donc victimes de notre prospérité et la porosité de nos frontières. » a indiqué Yves Koné Brahima, Directeur général du conseil du café et  du cacao(CCC) à l’organisation mondiale du cacao. Avant d’ajouter que lorsque les enquêteurs des Ong et des journalistes arrivent dans une espace ils ne vérifient pas toutes les informations avant de les amplifier. » s’ils arrivent dans une zone rurale où il n’ y a qu’une école qui est située à 5, voirà 6 kilomètres d’un campement et qu’un enfant accompagne son père aux champs à cause de l’éloignement de l’école,  ils vont déduire sur place les enfants de  ce pays rural sont tous des enfants esclaves dans les plantations de cacao » a précisé le DG du CCC.

 Pour sa part, Joseph Aidoo, le Directeur général de Cocoa Board, la structure de gestion du café et cacao au Ghana voisin,  a démontré qu’il s’agit d’un problème de culture » Quand nous étions enfants, nous portions des seaux d’eau pour donner un coup de main à nos mamans, ces récipients n’avaient pas le volume et la même masse que ceux que portaient nos mamans. Le système n’a pas cessé chez nous au Ghana. C’est un problème de culture. Mais si c’est une Ong rencontre ces enfants, aujourd’hui , avec un seau d’eau sur la tête, les acteurs déduiront tout de suite que ce sont des enfants esclaves. » a t-il expliqué. Les responsables des structures de gestion de café et de cacao  de deux pays voisins ont indiqué qu’il se déroule actuellement un recensement général des producteurs. Les résultats de celui-ci  pourront permettre de vérifier la fiabilité des informations que les médias et Ong amplifient sur le phénomène.

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