Droit de réponse de M. YAO EHOURA, suite à l’article «Cours mondiaux du Cacao/ Abidjan et Accra se plient aux exigences des multinationales »

DROIT DE REPONSE de M. YAO EHOURA, producteur  de cacao et président de la plate forme des sociétés coopératives de café et de cacao de la région de l’Indénié-Djuablin.

 

Monsieur Le Directeur de Publication de « Afrique Matin »,

  « Je ne me reconnais ni de près, ni de loin dans les propos qui me sont attribués ».

 En effet, suite à la publication d’un article dans le journal en ligne « Afrique Matin » dans sa parution du lundi 22 juillet 2019 avec pour titre « Abidjan et Accra se plient aux exigences des multinationales », je tiens à préciser que je ne me reconnais ni de près, ni de loin dans les propos que m’a attribué Monsieur Edmond KONAN du journal en ligne « Afrique Matin. Et je le cite : « Quand on ne consomme pas soi-même ce que l’on produit et qu’on ne peut pas transformer même 5% de sa production, on ne peut pas oser se battre contre plus fort que soit. Il faut être sûr de gagner un combat avant de lancer les hostilités. Nous saluons ces deux grands pays producteurs d’avoir renoncé si vite avant de sacrifier les producteurs » Fin de citation. Ces écrits n’engagent que son auteur.

En revanche, j’ai déclaré qu’il faut que « l’Etat sensibilise afin que la consommation du chocolat entre dans les habitudes alimentaires des populations depuis l’école maternelle »

A toutes fins utiles, je fais remarquer que le journaliste en ligne, Monsieur Edmond KONAN de « Afrique Matin », m’a joint au téléphone et a causé avec moi sur un sujet d’ordre non professionnel. Et c’est au terme de nos échanges, qu’il a nourri l’idée d’avoir mon avis sur la position du Ghana et de la Côte d’Ivoire de renoncer à la suspension de leur mesure sur la commercialisation du cacao durant la campagne 2020-2021. Et cela, sans toutefois me signifier que c’est dans le cadre de la rédaction d’un article.

LIRE AUSSI :   L’arme laser anti-drone de la Chine pourrait contribuer à la lutte contre le terrorisme.

Je n’apprécie pas cette démarche qui n’est pas à mon sens professionnelle. En conséquence, j’invite la Direction de « Afrique Matin » à publier mon droit de réponse, qui en somme, constitue mon démenti à l’article de Monsieur Edmond KONAN paru le 22 juillet 2019 dans vos colonnes.

Par ailleurs, nul n’ignore les efforts consentis par le gouvernement en vue de l’amélioration sensible des conditions de vie des producteurs de café et de cacao, à travers la réforme de la filière, initiée il ya quelques années. Cette reforme s’est traduite sur le terrain par l’amélioration de la qualité du cacao, la formation des producteurs dont bon nombre ont compris la nécessité de se regrouper. Ces sociétés coopératives, faut-il le souligner, sont pour la plupart dans un processus de certification qui leur ouvre du reste, des perspectives heureuses. Quel intérêt ai-je à m’opposer aux initiatives du gouvernement pour la recherche de solution pour le bien-être de nous producteurs de café et de cacao ?

Bien au contraire, nous encourageons le gouvernement ivoirien, à travers le conseil café-cacao, à continuer sa politique pour le bonheur des producteurs.

Dans l’attente d’une suite favorable à la publication de mon droit de réponse, veuillez agréer Monsieur le Directeur de publication, l’expression de mes sentiments distingués.

YAO EHORA

Planteur, président de la plate forme des sociétés coopératives de la région de l’Indénié-Djuablin