Côte d’Ivoire / Gestion intégrée des Ressources en Eau : la BAD finance le PIDACC/BN-Côte d’Ivoire à hauteur de 15 Milliards de Francs CFA

C’est un coût global estimé à 15 milliards 831 millions de Francs FCFA dont 5 milliards 243 millions de FCFA de dons et de 7 milliards 903 millions de prêts, dont vient de bénéficier la Côte d’Ivoire. Et ce, dans le cadre du Programme Intégré de Développement et d’Adaptation au Changement Climatique dans le Bassin du Fleuve Niger (PIDACC/BN). Ce programme s’inscrit dans le projet de lutte contre l’ensablement du fleuve Niger et l’amélioration de la résilience des populations face au changement climatique. Le PIDACC/BN, composante Côte d’Ivoire, est sous la tutelle technique du Ministère des Eaux et Forêts, (Maîtrise d’ouvrage).le PIDACC/BN-Côte d’Ivoir

Selon Colonel Ehoussou Niamzou Baptiste, Directeur Général des Ressources en Eau au Ministère des Eaux et Forêts, la Direction Générale des Ressources en Eau, est chargée de promouvoir la coopération dans la mise en valeur et la gestion des ressources en eau, de promouvoir l’appui et le suivi des projets et programmes de développement et de gestion dans les organismes de bassins nationaux et internationaux et d’assurer le suivi des conventions et accords internationaux en matière de gestion et de protection des ressources en eau :  « Le PIDACC/BN fait suite au projet pilote  PLCE / BN (Programme de Lutte contre l’Ensablement du fleuve Niger), exécuté au Burkina Faso, Mali et Niger par l’Autorité du Bassin du fleuve Niger (ABN) de 2005 à 2012 avec l’appui technique et financier de la BAD et de l’UEMOA. Le succès de ce projet a motivé la mise en œuvre du PIDACC/BN dans les 9 Etats membres de l’ABN que sont : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Tchad, avec une population estimée à plus de 160 millions d’habitants.», a -t-il précisé.

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Revenant sur les effets attendus de ce projet, Colonel Kouassi Kouadio Martin, Coordonnateur dudit projet, a indiqué qu’au terme du projet, les écosystèmes seront restaurés, et mieux gérés : «  Les productions quant à elles seront  sécurisées et augmenteront. La composante PIDACC-Côte d’Ivoire sera mise en œuvre dans deux (2) zones. La première zone du projet est située au centre du pays et comprend 5 régions administratives. Il s’agit du Bélier, Gbèkè, N’zi, Moronou et Iffou. Cette zone couvre une bonne partie de l’ancienne « boucle de cacao » et s’étend sur 25 965 km². La deuxième zone, d’une superficie de 28 982 km², couvre la portion nationale du bassin du Niger, située au Nord-Ouest du pays et s’étend sur 3 régions administratives. La Bagoué, le Kabadougou et Folon », a expliqué le Coordonnateur avant de poursuivre. « Nous avons pour mission de faire en sorte d’adapter ces zones aux effets du changement climatique, d’assurer le contrôle et la réglementation de toute forme de navigation sur les fleuves, ses affluents et sous-affluents, de participer à la formulation de demande  d’assistance et à la  mobilisation des financements des études et travaux. Mieux, harmoniser et coordonner les politiques nationales de mise en valeur des ressources en eau du bassin du Niger, promouvoir et participer à la conception et à l’exploitation des ouvrages et des projets d’intérêts pour nos populations »,  a-t-il soutenu.le PIDACC/BN-Côte d’Ivoir

Notons que la préparation du PIDACC/BN a démarré en 2012 sur le financement de la Facilité Africaine de l’Eau (FAE) et l’UEMOA. Quant au Conseil d’Administration de la BAD, il a approuvé le financement du PIDACC/BN le 7 novembre 2018 pour une durée de 6 ans (2019 à 2024). « Un projet qui permettra à la Côte d’Ivoire de développer des outils techniques et de mettre en œuvre des actions pour la protection des ressources en eau aussi bien sur le  plan  quantitatif  que qualitatif, d’analyser les impacts hydrauliques des aménagements projetés, coordonner la gestion des barrages et alerter les populations en cas de situation d’urgence », s’est réjoui le Directeur Général des Ressources en Eau, Colonel Ehoussou Niamzou.

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Serikpa Djeckou De Sylva

djeckoudesylva@gmail.com