Agboville/ Le Foncier rural et l’orpaillage clandestin au cœur d’un débat

Par Tizié To Bi /Correspondant  

 « Population et forces de sécurité : quelle collaboration pour lutter contre les conflits liés à la terre ? Le cas du foncier rural et de l’orpaillage », tel était le thème choisi par le forum Paix et Sécurité.

Contribuant aux débats initiés par la Fondation Friedrich Ebert-Stiftung (FES), à la salle des réunions de la préfecture, le samedi 30 mars 2019 dernier, le socio-anthropologue Koné Fahiraman Rodrigue l’un des intervenants, est revenu sur cette problématique du foncier rural et la question de l’orpaillage. « Ce sont deux situations qui représentent des menaces sécuritaires, non pas spécifiquement à la région, mais sur l’ensemble du territoire ivoirien. Il faut donc comprendre que, la question foncière, lorsqu’elle n’est pas bien traitée, peut se connecter à des problèmes plus larges, plus sociétales et même au niveau politique qui risquent de basculer les communautés dans une violence », a-t-il fait savoir. Il est donc important, selon lui, « que ces questions soient traitées avec beaucoup de sérieux, surtout dans un contexte local ».

Même si cette problématique de l’orpaillage ne se pose pas pour le moment dans la région de l’Agnéby-Tiassa, « il n’est pas à exclure que dans un avenir proche, il y est un intérêt pour les réseaux d’orpaillage clandestin dans cette région ». C’est pourquoi, « la mobilisation des différents acteurs au contexte communautaire dans la gestion de la gouvernance sécuritaire est souhaitable », a-t-il proposé.

 Le Conférencier a insisté sur le rôle primordial que doivent jouer les populations dans la lutte contre ces cas de société, « les communautés et l’ensemble des acteurs doivent collaborer pour pouvoir gérer et prendre de façon différente la question de la sécurité », a-t-il recommandé.

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 Pour lui, la gouvernance sécuritaire, doit primer, « la sécurité, n’est plus un domaine exclusif aux premiers acteurs, elle doit concerner l’ensemble des citoyens et des parties.  Ce qui nous permettra de trouver pour chaque problème sécuritaire, des solutions idoines », a-t-il conseillé.