Algérie/Malgré l’annonce du départ de Bouteflika, la rue reste mobilisée

Le Président algérien Abdelaziz Bouteflika a finalement composé avec les pressions de la rue comme de larges fractions du régime. Le chef de l’Etat démissionnera « avant le 28 avril prochain, date de la fin de son mandat électif », a fait savoir un communiqué de la présidence de la République, rendu public lundi 1er avril en fin d’après-midi.

La décision survient à l’issue d’un véritable bras de fer entre l’armée et le clan présidentiel qui s’est traduit-dans les médias- par des accusations de complot contre le frère du chef de l’Etat, Saïd Bouteflika, et de hauts responsables des services de renseignement.

L’annonce de cette « démission » à court terme représente une rupture par rapport à la position du chef de l’Etat jusque-là.

Toutefois, bien des incertitudes demeurent. La seule concession octroyée par le chef de l’Etat tient dans le calendrier. Son départ, annoncé « avant le 28 avril », devrait permettre d’éviter au pays un vide institutionnel. Sur le fond, il rejette de facto l’idée d’une « incapacité » physique invoquée implicitement par le chef d’état-major, le général Ahmed Gaïd Salah, qui avait réclamé la mise en œuvre de l’article 102 de la Constitution relatif à l’« empêchement ».

Source : lemonde.fr

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