Enseignement privé laïc : les enseignants en grève illimitée
Par Tizié TO Bi, correspondant à Agboville
Mardi 05 février 2019 – Depuis ce mardi matin, le syndicat national des enseignants et des personnels du privé laïc de Côte d’Ivoire (Synepplaci), est en grève illimitée pour exiger de meilleures conditions de vie et de travail.
« De 1994 à 2018, cela fait environ 24 ans que, le privé laïc n’a pas bénéficié d’augmentation de salaire. Le privé laïc ne veut pas s’exécuter alors que, de l’autre côté, le privé confessionnel applique les décisions prises par le gouvernement en 2015. C’est inconcevable que dans un même pays, on assiste à une telle injustice », s’indigne Kouassi Blé, secrétaire général régional du Synepplaci.
Le syndicaliste souligne également que : « la grève est largement suivie au niveau de l’Agnéby-Tiassa ». « Pour une reprise du travail, nous exigeons des fondateurs, le paiement immédiat des arriérés des 2 premières années 1994 et 1995 et l’étalage de l’échéancier de 1996, 1997 et 1998 sur 3 ans, à compter de cette année », a-t-il précisé.
Notons que le Synepplaci exige entre autres : la rétrocession des augmentations de salaires de février 1994 à décembre 2015, le remboursement de la somme de 220 millions due par l’État, l’organisation d’une rencontre tripartite État, Fondateurs et Synepplaci pour statuer sur les arriérés des augmentations des salaires évalués à 24 779 202 427 F CFA et des manques à gagner conventionnels qui s’élèvent à 400 milliards de F CFA.
Outre la grève illimitée, les enseignants et les personnels du privé laïc comptent se faire entendre par l’opinion nationale et internationale à travers un rassemblement de protestation, le mercredi 6 février à la Présidence de la République et à la Primature, des sit-in à la délégation de l’Union européenne, au Ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle et au Ministère de l’emploi et de protection sociale.