Bouaké : Suite à l’affrontement Étudiants-Garde pénitentiaires qui a fait de graves blessés, l’école paralysée.

Par Fatime Souamée-Afriquematin.net

Correspondante à Bouaké.

Suite à l’affrontement entre étudiants et gardes pénitentiaires à Bouaké, des étudiants ont délogé les élèves des salles de classe. Les établissements des écoles primaires et secondaires, mêmes les écoles privées ont fermé leurs portes. Pendant que certains élèves dénoncent la fermeture des écoles, nombreux autres se disent solidaires des étudiants. « Nous soutenons nos amis, s’ils ont pris les armes contre nous, nous protestons jusqu’à ce que justice soit faite », affirme KKG élève en classe de Seconde. Mais qu’est ce qui a bien pu se passer entre étudiants et gardes pénitentiaires ?

 

Le mercredi 28 novembre 2018, aux environs de 20 h, des tires ont été entendus du côté de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké. Des gardes pénitentiaires ont ouvert le feu sur des étudiants, faisant cinq blessés par balle et un par une arme blanche à en croire à des témoins.

« Nous étions en chambre quand nous avons été surpris par des tires nourris. D’abord en l’aire, puis sur des étudiants. Certains ont reçu des balles dans les fesses, sur les bras et dans les jambes pour d’autres etc. ». Et les témoins poursuivent : « Le sang coulait. C’était très effrayant. L’ambulance les a transportés au Chu », nous relate les témoins de cette nuit mouvementée à Bouaké. A l’origine du conflit selon eux, une altercation entre des étudiants et un garde pénitentiaire du camp pénal de Bouaké. A en croire le sergent garde pénitentiaire, au poste de garde ce jour, c’est vers 17 h, que son collègue est allé se restaurer dans un maquis en face du campus : « C’est là qu’aussi bien les gardes que les étudiants se restaurent. Le garde en ténue a été tabassé par un groupe d’étudiants qui lui ont ôté sa tenue militaire. Il nous a alertés et nous sommes partis en renfort. Il y a eu une bagarre entre eux et nous. A notre grande surprise, ils ont pris d’assaut notre cité, pendant que nous nous sommes repliés a nos postes après la bataille. Vu leur nombre nous avons demandé nos familles de se réfugier dans la brousse. Poussés à bout, nous avons réagit comme il se doit. Nous sommes prêts à le refaire. Ce sont des miliciens et non des étudiants. Ils frappent des militaires, policiers étudiants impunément.  Cela doit prendre fin », nous explique t il.

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Le secrétaire général de la Fesci nous donne une autre version des faits. Selon lui, la bagarre a opposé un étudiant et un garde en civile. « Comme l’étudiant a battu le garde, il a envoyé du renfort. Dans la bagarre, les étudiants ont eu le dessus. C’est pourquoi, ils sont revenus nous attaquer avec des kalachnikovs, faisant plusieurs blessés par balle parmi nous », relate t-il.

Rappelons que les étudiants sont hors de danger. Ils ont bénéficié des soins appropriés et le calme semble être revenu. Mais chaque camp affute ses armes pour mieux se venger.