Interview / ODIA(Artiste-chanteuse) « Quand tu refuses, on veut te mettre les bâtons dans les roues ».

Sortir un album, c’est du travail que l’on fait donc je dois avoir un retour sur investissement.

Avec « Angel », Odia Sidimé a surpris les mélomanes ivoiriens avec les influences langoureuses de son reggae dancehall, en 2012. Très tôt, la gracieuse chanteuse d’origine guinéenne a conquis les cœurs avec la berceuse de son fils devenue finalement un chant officiel. Plus assurée désormais, la chanteuse est de retour avec un album de 8 titres : N’DYAGNON. Interview !

– Après « Angel », tu reviens maintenant avec N’Dyagnon. Y a eu quand-même un petit silence. A quoi cela a été dû ?

C’est seulement dû au fait que j’avais quelques petites affaires personnelles à régler. Et Dieu merci, c’est réglé et je suis là.

– Pourrais-tu nous faire un bilan de « Angel » (en termes de vente, d’impact…) ?

« Angel » a été pour moi très apprécié par le public. C’est ce qui m’a valu d’être invitée par les Nations Unies à Genève. Donc j’ai ma signature en ce moment au siège du Bureau International du Travail à Genève. Tout ça grâce à « Angel » dans lequel je chante l’amour que nous avons pour nos enfants. Cette chanson a beaucoup impacté positivement même si la distribution n’a pas été bonne comme il le fallait. J’ai donc  repris des morceaux de « Angel » que j’ai ajoutés à quelques morceaux inédits pour faire N’Dyagnon. Cela afin de permettre à ceux qui n’ont pas eu la chance d’avoir mon précédent album de se rattraper sur celui-ci.ODIA

– N’Dyagnon est tout de même un album empreint d’amour. Est-ce un message particulier ou un état d’esprit ou d’âme que tu exposes ?

(Rires) J’ai toujours chanté l’amour. J’adore ça d’ailleurs ! C’est effectivement un album empreint d’amour et il faudrait que cet amour-là soit partagé.

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– Quelles sont tes attentes sur ce disque ?

Il y a les attentes les plus basiques, c’est-à-dire vivre de son art. Mettre un album sur le marché c’est vouloir partager ce qu’on a à dire, donner de l’émotion et vivre de ce qu’on fait comme œuvre. Car sortir un album, c’est du travail que l’on fait. Donc je dois avoir un retour sur investissement c’est-à-dire avoir de l’argent pour continuer à travailler.

– Y a-t-il eu des collaborations ?

Il y a eu une collaboration sur la chanson « I’m in love » qui a été arrangée par un producteur et artiste sénégalais.

– Le reggae, apparemment, ne réussit pas aux femmes sous nos cieux. Pourquoi ne pas essayer dans un autre registre où les femmes tirent bien leur épingle du jeu car ne sait-on jamais ?

Ça, je ne le sais pas ! Pour ce que je sais, c’est que j’ai commencé la musique avec le reggae. C’est vrai que ce n’était pas prémédité, mais c’est ce que j’ai ressenti en composant. Pour le moment, on va sortir des albums reggae et dancehall mais pour la suite, on sait jamais, on verra !ODIA

– Quelle serait ta réaction si un producteur, prêt à y mettre les moyens, te demandait de changer de registre ?

(Comme surprise) Moi, je vais dire quoi ! Si ce producteur-là arrive, on va discuter et chacun va tirer un bon compte. On va discuter et puis on fera ce qui doit se faire.

– Des propositions indécentes t’ont-elles été déjà faites depuis que tu t’es engagée dans la musique ?

(Rires aux éclats) Les propositions indécentes ne finissent pas dans notre métier. Bien sûr que j’en ai eues plein, mais on fait avec (elle continue de rire).

– Et si l’on t’en fait dans le but de te faire « exploser », que ferais-tu ?

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Il faut être subtile et faire avec tact parce que quand tu refuses sans y mettre de la manière, souvent on veut te mettre les bâtons dans les roues. On fait avec et puis on continue de se battre pour avancer.

ODIA

 

 

 

 

 

 

 

 

JM TONGA