Procès pustch 2015: La « boîte noire », le Général Gilbert Diendéré à la barre ce lundi

Gilbert Diendéré, 60 ans, qualifié par certains de boîte noire du pustch de Septembre 2015 et du pouvoir de Blaise Compaoré pour avoir été le securocrate du régime compaore pendant plusieurs décennies comparaît à la barre ce matin pour son rôle lors du putsch au cours duquel il a assuré la fonction de président du Conseil national pour la démocratie (CND).
Mis en examen le 6 octobre 2015 avec l’ancien ministre des Affaires étrangères Djibrill Bassolé pour « attentat à la sûreté de l’État » dans l’affaire du coup d’Etat de septembre, Gilbert Diendéré est également poursuivi pour « attentat, assassinat et recel de cadavre » dans l’affaire de l’assassinat du président Thomas Sankara, le 15 octobre 1987.
Il est comme la « boite noire » du régime Compaoré. Et les procès peuvent être pour lui l’occasion de dire certaines choses sur la gestion militaire du pays au cours de ces trois dernières décennies.
« Le plus grand tort a été d’avoir fait ce putsch … Je n’ai pas peur d’affronter la justice.
Je prends toutes mes responsabilités, j’assume pleinement ma responsabilité, je répondrai aux questions qu’on me posera, je ne vais pas nier qu’il y a eu des morts. Il faut aller vers la recherche de la paix et de la stabilité et je pense que nous allons y aller… » déclarait le 23 septembre 2015, jour de fin du putsch, l’époux de Fatou Diendéré (elle aussi poursuivie dans le cadre du même procès et actuellement en fuite).
Accusé d’être le cerveau du putsch survenu en septembre 2015 au Burkina Faso, Gilbert Diendéré est né le 3 juillet 1958 à Yako dans le Passoré.

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Ce svelte d’un mètre 95, est un homme plutôt discret, calme et timide.

Général de brigade, Diendéré a été pendant plus de 30 ans le bras droit de Blaise Compaoré dont il était le chef d’état-major particulier.

Patron de l’ex RSP, le régime de sécurité présidentielle, c’était la personne la mieux renseignée du pays selon plusieurs analystes.
Il était au courant de tout ou presque tout. En effet c’est par lui que transitait les informations recueillies par les renseignements généraux.

Selon des spécialistes, il a servi d’intermédiaire lors de la crise malienne et pendant les conflits en Côte d’Ivoire, en Sierra Léone ou au Liberia. Il avait aussi un contact privilégié avec Mouhamad Kadhafi.
Toujours vêtu de son uniforme treillis et d’un béret rouge, il est considéré comme un fin stratège.
Après des années dans l’ombre, cet homme discret apparait en 2010 aux côtés d’otages occidentaux libérés d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

En juillet 2014 on le voit sur les écrans de télévision en tant que coordonnateur de la cellule de crise après le crash du vol AH5017 d’air Algérie.

SOURCE:Radio Omégafm Officiel