Tribune : la stratégie gagnante du président Ouattara pour 2020.

Par Speek Pan, Afriquematin.net

L’échéance électorale majeure de 2020 approche à grand Pas et le tapis, à, moins d’un revirement, est tout déroulé pour le clan Présidentiel. Le chef de l’Etat est visiblement en pôle position pour la conservation du pouvoir d’Etat et sa machine semble bien huilée pour faire face à tout imprévu. Retour sur les grandes manœuvres qui permettent au locataire du palais présidentiel du plateau de conforter son assise pour la prochaine   présidentielle en Côte d’Ivoire.

 ‘’Diviser pour régner’’. Si ce dicton a été l’une des armes privilégiées par les dirigeants successifs de la Côte d’Ivoire, particulièrement le général guéi et l’actuel chef d’Etat en passant par Laurent Gbagbo, la palme revient de tout évidence à Alassane Ouattara qui a convaincu plus d’un sur sa capacité à semer la discorde chez ses adversaires politiques.  Il a appris la leçon auprès de ses prédécesseurs et eux-mêmes, s’il leur reste encore un peu de lucidité, lui reconnaîtront surement la maestria en la matière.

Le général Robert Guéi, à sa prise de pouvoir, avait tout mis en œuvre pour éliminer celui qu’il considérait comme son principal challenger de l’époque, l’actuel chef de l’Etat. La pomme de discorde entre les deux hommes était les origines d’Alassane Ouattara dont on prêtait, dit-on, une ascendance étrangère. Et ironie du sort, ceux des principaux collaborateurs du général Guéi qui forment le noyau de l’UDPCI de Mabri Toikeusse et qui se la coulent douce au sein du RHDP UNIFIE semblent être devenus amnésiques depuis lors.  Durant son mandat, Laurent Gbagbo avait, lui aussi usé de cette stratégie contre   ses adversaires pour les affaiblir. L’on se souvient des épisodes Zémogo Fofana au RDR, Kabran Appia au PIT et Alphonse Djedje Mady au PDCI. Tout avait été mis en marge dans le but de marginaliser l’opposition.

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Aujourd’hui, c’est la même stratégie qui réussit assurément bien au président du parti unifié RHDP.  La chienlit installée au sein de l’opposition est telle que même les plus prévisionnistes des analystes politiques ont du mal à déceler à l’horizon un brin de réconciliation entre Bédié et le leader de ‘‘sur les traces d’Houphouët’’, Anaki Kobena et Anzoumana Moutayé d’un côté et les deux tendances du Front Populaire Ivoirien de l’autre.  La mayonnaise a si bien pris que la délégation du Clan Affi conduite par son mentor au domicile de Sangaré Aboudramanne, ce jeudi 15 novembre 2018, en vue de présenter les traditionnelles condoléances à la famille éplorée (aussi bien biologique que politique) n’a pas eu l’effet escompté. Les deux clans se sont séparés en queue de poissons au grand dam de ceux qui ont vu en cette occasion une aubaine pour réconcilier les deux tendances.

Le moins que l’on puisse dire est que les manœuvres du président Ouattara sont réelles et l’opposition Ivoirienne n’oubliera pas de si tôt les tribulations qu’elle encoure depuis, par la faute du ‘’brave tchê’’.