Cacaoculture/ La boucle a- t-elle changé de direction ?

Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net depuis San Pedro

Plus d’un mois après l’ouverture officielle de la campagne – cacao en Côte d’Ivoire, le district du Bas Sassandra, région par excellence de production de l’or brun ivoirien ne semble pas trop concerné par l’évènement. Et pour cause, les producteurs de cette région reconnue comme pourvoyeuse de soixante pour cent (60%) de ce produit sont tristes. On accuse, soit la nature qui trahit, soit la menace de la Société du développement des forêts (Sodefor) qui traque les occupants des forêts classées, voire même le manque de moyens pour s’acheter des intrants afin d’entretenir les champs. Les exportateurs eux -mêmes le confirment, en révélant que plus de cinquante pour cent (50%) de ces camions-remorques chargés de sacs de cacao proviennent des régions du Guémon et du Cavally. « C’est dans les sous-préfectures de  Grabo et de Doba où les plantations sont moins vieillissantes que proviennent l’essentiel du cacao que vous voyez  livrés à San- Pedro. Les plantations de Soubré, Gabiadji, San Pedro, Sassandra, Gueyo sont très vieillissantes. Leur âge est compris entre 50 et 35 ans. Avec le mauvais cours du cacao et l’impossibilité des producteurs de rajeunir les vergers les productions sont passés de 500 kg/ à 250 kg/ha maintenant », constate N’guessan Arnaud, directeur d’une société coopérative dans la sous-préfecture de Gabiadji dans le département de San Pedro. Pour ces acteurs économiques, dont un indien, « les champs de San Pedro, Sassandra et Soubré sont vieux et ils ne sont ni entretenus ni traités, c’est un risque de leur accorder des préfinancements, et donc nous observons une certaine prudence quant à un éventuel financement», font-ils remarquer.

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