Syrie: le groupe Etat Islamique massacre l’armée kurde soutenue par Washington

Le groupe Etat islamique (EI) est toujours actif dans l’est de la Syrie. Les jihadistes ont tué au moins 68 combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition arabo-kurde appuyée par Washington. Une centaine d’autres ont été blessés. Les FDS mènent dans la région leur ultime bataille contre l’EI.

L’offensive du groupe Etat islamique (EI) a été fulgurante. En quelques heures entre vendredi 26 octobre au soir et samedi à l’aube, les jihadistes ont réussi à reprendre deux localités dans cette région de l’est de Syrie, frontalière de l’Irak.

Les jihadistes ont profité d’une importante tempête de sable qui frappe depuis plusieurs jours cette région désertique pour lancer leur offensive. La tempête a cloué au sol l’aviation de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, rapporte notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh.

Profitant d’une parfaite connaissance du terrain, le groupe Etat islamique a lancé une série d’attaques-suicide, en utilisant des tunnels creusés dans les localités d’où il avait était chassé en septembre, et qu’il contrôlait ces quatre dernières années. Les jihadistes auraient même réussi à faire prisonniers des combattants des Forces démocratiques syriennes.

Des maisons dynamitées

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les jihadistes ont aussi dynamité des maisons où étaient retranchés des combattants des Forces démocratiques syriennes, ce qui expliquerait le nombre élevé de morts.

Ces attaques coordonnées, menées à partir de la poche de Hajin, ont permis aux jihadistes de reprendre les localités de Soussa et de Baghouz, conquises par les FDS au prix de lourdes pertes.

Le bilan des victimes des forces soutenues par la coalition internationales pourrait s’alourdir, car des dizaines de combattants sont toujours portés disparus.

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Dernier réduit du groupe EI

Officiellement, le groupe EI ne contrôle plus aucune ville de Syrie mais l’organisation terroriste est toujours présente dans un territoire désertique dans la province de Deir Ezzor.

Cette région est à la fois aux mains des troupes du régime de Bachar el-Assad, et des Forces démocratiques syriennes soutenues par Washington.

Les FDS ont lancé le 10 septembre l’ultime étape d’une offensive visant à mettre un terme à la présence du groupe Etat islamique dans l’est syrien.

« Les combattants des Forces démocratiques syriennes continuent de gagner du terrain mais il est vrai que notre progression est très lente, explique leur porte-parole, Laylawa Al Abdullah. Le problème en ce moment ce sont les conditions climatiques, il y a des tempêtes de sables, l’air est poussiéreux et la vision totalement brouillée ».

« De plus, ces mercenaires de Daech [acronyme arabe de l’Etat islamique] ont transformé la région en un véritable champ de mines, ajoute-t-il. Ils ne combattent pas de manière conventionnelle. Ils ont recours aux voitures piégés et, plus dangereux encore, aux kamikazes qui parviennent à s’infiltrer dans nos lignes et ils se font exploser au milieu de nos hommes. Sans oublier que les djihadistes ont pris des civils en otage et se servent d’eux comme bouclier humain ».

Sorce: RFI – NDLR: Le titre est de la rédaction